50i�me entr�e!

Encore un jour o� je me sens laconique. Honn�tement, c'est un des aspects de ma pseudo-d�pression que les m�dicaments ne semblet pas couvrir. Car en plus de la somnolence, de la congestion nasale et de la constipation, il reste dans ma t�te quelques vestiges des dmons, des vestiges qui semblent se reconstruirent pour retourner en fonction individuelle bient�t, non reli�e par les vastes toiles de la tristesse chronique, mais non le moins d�rangeant. C'est-�-dire que je conserve certains sympt�mes de d�pression sans pour autant �tre triste et ravag�e. Par exemple, je me sens une d�motivation intense pour tout effort acad�mique, et je suis incapable d'effectuer un travail pleinement. Je tourne en rond, je n'ach�ve rien, je perd la continuation de ma pens�e pratique et comme r�sultante, je ne sais plus pourquoi je fais le travail ni comment je devrais le faire. C'est �trange, en effet.

Et le fameux "� quoi bon" refait surface. On peut le nommer "d�faitisme", ce "� quoi bon". Je laisse tomber toute t�che, tant je suis convaincue de leurs irr�alisation et de leur �chec. La parano�a sociale reprend le dessus aussi, je soup�onne tous mes amis de malfa�on � mon �gard, j'ai l'impression que tout le monde me hait et est hostile avec moi d�s le d�part.

Cependant, je ne ressens pas le sentiment g�n�ral de d�tresse et de souffrance, qui est l'effet n�faste majeur de totue d�pression. Non, mes �motions son sou contr�les, et sont relativement stable. Pas de pouss�e euphorique o� je suis abaiss�e � �tre le simple �moin des actions du d�mon hyst�rique qui s'empare de mon corps, pas de chute d�sarticul�e dans les remugles d'une morosit� suicidaire et d�pr�ciatrice.

Je me demande si c'est vraiment l'effet du m�dicament, o� si c'est simplement ma psych�e qui r�agit � ce presque-placebo. Comment savoir?

Ce presque placebo qui a des petites cons�quences propres. Comme par exemple, la baisse remarquable de mon ap�tit sexuel. Je ne mouille m�me plus quand je vois M. Je m'auto-excite avec des pens�es ebaucoup moins, n'�prouvant pas l'envie de le faire. Je ne me sens plus le go�t de em masturber. Allez savoir.

Mais en parlant de M: je crois que la situation avec lui est d'une excellence d�passant mes espoirs. Il me regarde, et s'approche timidiement, sans trop os�, et essaie d,interragir avec moi � la d�rob�e. Comme par exemple, � la fin des cours, il �tait tout pr�s de moi et voulait toucher mon foulard en disant quelques choses ressemblant � "tiens, t'as des poils l�!". Moi, trop surprise et choqu�e, r�agit mollement � la d�fensive, en faisant un geste de petite patte de chat griffue vers son t�m�raire doigt. Une vraie chatte.

Ce dont Brigitte trouvait que j'avais l'air aujourd'hui, toute v�tue de noir moulant avec mes novuelles lunettes. Ti-hi.

Quant � T, je ne sais pas. Je lui ai donn� une lettre hier, vous vous rappelez. Je ne connait pas encore sa r�action. Je voulais le questionner sur le sujet, mais je n'ai pas os�, car une timidit� grandissante na�t en moi envers lui. Je sais, c'est triste. Mais il semblait plus gentil qu'� l'ordinaire avec moi aujourd'hui. Il me souriait. Et cela me rendait indiciblement heureuse. C'est �tonnant, m�me, � quel point un geste de lui fait basculer ma vie pr�sente, mon carpe diem.

Je l'appellerais bien mais je crois qu'il a invit� M chez lui � des fins d'aller � une repr�sentation de talent avec lui demain � Rigaud. On se sent incluse.

D'ailleurs, ce doit bien �tre l� le fin mot de totue cette affaire: T me remplace. Et je dois le voir en face. Je n'y peut rien, je ne suis pas musicienne, il l'est, il l'aime plus, et me n�glige. T est comme �a. Je ne peux pas grand chose, si on prend en compte que je veux rester authentique, pour faire changer la situation. J'imagine que je dois laisser aller le cours des choses en l'acceptant, en admettant qu'on ne peut tout contr�ler dans sa vie, que certains facteurs sont enti�rement hors de notre volont�, que si il veut s'en aller de moi, tout ce qu'il reste est de voir ce que cela voulait dire face � notre relation. Je fais tous els efforts que je peux pour ne pas laisser notre amiti� mourire, mais s'il n'y a pas d'influx de l'autre c�t�, n'est-ce pas un peu vain ?

Changeons de sujet. J'ai d�couvert un groupe: Talking Heads. Pur 80's Funk. C'est pas mal. Tr�s joyeux, ironique, et l�g�rement progressif. Je devrais en faire part � T.

T mon ange blond, qui me calcine le fond de l'esprit. M, qui de la fl�che flambante de ses yeux me harponne par la libido.

Je devrais appeller R, pour faire quelque chose en fin de semaine. Quelle bonne id�e!

J'y court � l'instant.

-L