Le vague continue. La fille fait rien de ses dix doigts, sauf les enfoncer dans ses endroits innomables, tout � fait Freudien, et les promener b�tement sur ce clavier, � d�biter des b�tises. Le sophisme de l'autorit� reconnue lui fait lever les yeux aux ciels, car elle se m�fie du bon reconnu sans question, du populaire, du beau, du louang�. Elle, bon, disons moi, c'est moins lourd, perd son potentiel de fille dont on a toujours dit qu'elle.irait.�.l'universit�.et.ferait.vraiment.vraiment.quelque.chose.de.sa.vie. Ou bien les gens sont superficiels dans leurs jugements (elle lit des livres!+elle a de la culture(emprunt�e)! = ELLE A DE L'AVENIR!) ou bien j'ai chang� avec le temps ou bien, en troisi�me moiti�, un peu des deux (ou des trois l�, je sais plus.)
Je glapis contre Mario Dumont qui parle du Vrai Monde (je suppose qu'on est pas du Vrai Monde si on aime pas CHOI X FM, c'est bien triste que la haine qu�becoise de la rigueur intellectuelle revienne � la mone), je glapis contre les alter-mondialistes qui admettent candidement tout r�uire � une seule Cause, le Maux des Maux, et Bl�mer la Lutte des Classes et les Bourgeois, deux termes qu'ils appr�tent � toutes les sauces sans trop se soucier de la coh�rence et du d�tail. Je glapis, mais quand m�me pas s�rieusement, et pas de fa�on convainquante. Je glapis et ils n'entendent pas. Je fronce les sourcils quand l'on m'injure mais je passe trop facilement outre. Je fais de tr�s gros effort pour retenir ce que les gens me disent, me rappeller de ce que je lis, faire les liens entre tout ce qui se passe dans ma vie, mais tout s'homog�nise dans la belle p�te lisse et ferme de ma torpeur bienheureuse. Parce que je suis loin d'avoir mal. Mais je perd rapidement le soucis de toutes choses. Je n'�prouve plus beaucoup d'int�r�t ou de passion.
Je suis un gros souffl� savoureux qui se d�gonfle, oubli� sur le comptoir, dans la fi�vre retentissante des invit�s.
-L