All�e magasiner avec J aujourd'hui. Les magasins �taient profond�ment peu inspirant... Leurs marchandises �taient toutes semblables, peu originales, peu attrayantes, peu esth�tique. Mais nous avons trouv� quelques perles, et comme nous avions ebsoin de chandails chaux, c'est ce que l'on a recherch�. Et je sais, maitnenant, que le type de chandail qui me va le mieux sont ceux avec de grands cols en V rond. �a flatte ma silhouette et ma poitrine. Comme d�compte, il y a :
-Un chandail noir � col en V hyper-moulant
-Un chandail orange en col roul� myoennement moulant
-une petite veste en velour noir � la coupe "aviateur" pas mal cool.

Et c'est tout. Il faudrait que je me trouve des sorties un peu plus culturelles. Parce que honn�tement, l'attrait d'acheter des v�tements est us� � la corde dans mon cas.

Sinon... J'ai dessin� un peu aujourd'hui. T et suppos� me donner mon cadeau de f�te tr�s en avance aujourd'hui (je suis n�e au printemps, moi!) et je suis curieuse, comme je l'ai mentionn� hier, de voir ce que c'est. Je pourrais en profiter pour lui faire un c�lin. Mais quel plan machiav�lique, L.

J �tait bien comique dans le centre commercial, avec ses propos acides, m�chants et outr�s dit d'un ton bien clair et bien fort. Et moi avec ma d�bilit� habituelle je la faisais s'esclaffer de rire.

Sinon, l'�cole me d�motive beaucoup. Tous leurs travaux, et l'information qu'ils tentent de m'implanter de force dans le cerveau, et ma situation amicale qui est loin d'�tre brillante comme on le sait... Heureusement qu'il y a le Zyprexa.

Au comble de l'ennui, j'ai parti une guerre d'insulte avec une personne au hasard sur mon stupide site de rencontre. Je dois dire qu'� force d'en avoir lu, �crit, re�u, j'ai bien de la mis�re � �tre encore affect�e... Ou peut-�tre que ce d�tachement ace � la "critique" ne fait qu'attester de mon d�but de d�pression, que le Zyprexa a bien du mal � endiguer. Pour le moment. Je dois laisser une chance au m�dicament.

Je me demande quelle sera la temp�rature demain. Pour savoir si je vais pouvoir �ternner une de mes nouvelles pi�ces de v�tements. Tihi. Un tihi fort peu enthousiasm�, du reste.

Si j'avais un peu plus confiance dans la chose, et si je ne pr�tait des intentions suspicieuses � tous et tout, mon trajet de vie serait s�rement plus simple, et � juste titre.

Une myriade d'�toiles, eput-�tre, mais trois scientilles. Et des effluves pr�cieuses me viennent de chacunes. Pour l'une, c'est la texture d'une boucle dor�e, l'odeur douce que rec�lent ces cheveux d'airain et la nuque chaude, invitante. L'autre fait miroiter, dans toute son aura de secrets et de calme , l'image �mouvante d'un sourire f�lin et d'une jolie fossette sur le joli menton sur le joli visage en-dessous des longues m�ches artistiquement �lanc�es des jolis cheveux. La troisi�me n'essaie pas autant de se faire convoiter, elle offre de la gentillesse et un accueil qui soulage au milieu de l'indiff�rence et de la froideur. La pr�c�dente tourne autour de moi c�linement, effleurant mon �tre dans une suggestion de sensualit�. Et la premi�re, la plus lointaine mais pourtant la plus proche, la plus d�sirable mais la plus r�pulsive, la plus tendre mais la plus cruelle, la plus adorable mais celle qui inspire le plus la haine, elle commande imp�rieusement vers la seule solution qui s'offre lorsqu'on est confront�e � sa puissance et � l'�nigme de sa substance: l'amour, bien s�r, ce sentiment contradictoire, fou et hyst�rique, qui requiert un si total abandon mais inspire un si sauvage instinct de possession. L'amour, calamit� du bonheur, d�fiant toute rationnalit�, fermant les �coutilles de l'empathie pour ouvrir toute grande la porte de l'admiration, l'amour, oh magnifique engeance, un mal qui vise l'ultime Autre, celui qui des d�licatesses promises ne rendra que les plus brutales, les plus blessantes.

Ne serait-il pas tentant de choisir cette deuxi�me �toile, encore toute ing�nue dans sa nouveaut�e, promettant un million de possibilit�s reluisantes dans le peu de contraintes � ce jour connues, n'engageant pas plus loin que l'appel des corps...

Mais non, je suis encha�n�e � la premi�re, par des entraves qui sont soud�es � ce que j'ai de plus vuln�rable et de plus fondamental, je suis en r�volution autour de cette �toile, mon axe gravitaionnel est en fait un cordon ombylical et si l'on coupe ces heureux liens o� si je suis chass�e de son orbite, je refroidis et je meurs...

Le bleu irriguant la teneur de nos regards se fondra bien en une seule divine teinte un jour, nos l�vres se toucheront dans un moment de gr�ce inimitable, nos mains chercheront sur l'Incarnation Autre les places o� Douceur et Tendresse cessent d'�tre des m�taphores... Nos chaleurs fusionneront et se transformeront en mutuels catalyseurs. Les chairs douces et liquides de nos langues se taquineront de fa�on �minement explicite.

Je continuerais bien mais le souper est servis