La cuisine indienne c'est bon, mais trop �pic� pour mon syst�me digestif. J'en ai eu la preuve il y a quinze minutes. Oui je sais, c'est un peu scattologique de vous en faire part. Pauvre vous.

Devrais-je appeler T? Hier j'aurais pu le faire, je savais exactement quoi dire. Aujourd'hui, �trangement, j'ai tout oubli�, et de l'appeler ne servirait � rien.

Bon sang, il est d�j� 13h00! Je viens de me r�veiller, il me semble. J'avais bu deux tasse de th� masalah hier, j'ai veill� jusqu'� minuit, je me suis couch�e et r�veill�e � 11h00 ce matin. Le Zyprexa m'assome.

J'ai besoin de T. De lui parler m�me si �a n'aboutira � rien. Je voudrais tellement qu'il se remette � me consid�rer comme avant. Espoirs st�riles, peut-�tre. Malgr� tout ce monde qui se tue � me dire que ce n'est qu'une phase.

Tout de m�me, T qui se transforme en junkie de popularit�, �a fait mal au coeur. Pourtant, il est ce que j'ai de plus cher au monde. �a me donne quasiment le go�t de retourner voir mon psychologuqe pour lui vider tous mes probl�mes sociaux et me soulager pendant une semaine. Mais �a ne m�nerait nulle part. �a non plus. Je d�blat�re. Les pr�sentes lignes sont vides de sens. Mes doigts tappent les mots lentement, mes sens sont encore ensomeill�s, mon corps semblent �tre tout moulu comme � l'instant pr�cis du sauter de lit. J'aurais eu envie de faire quelque chose en fin de semaine. Mais je sais que pour �a il va falloir que *je* planifie et m'occupe de tout parce que sinon personne ne va m'appeler pour m'inviter, �a ne m'arrive jamais, � moi. Et je n'ai pas envie de faire l'effort.

Ce qui m'arrive, pr�sentement, c'est que je n'ai plus envie d'aller vers les gens. Je n'ai plus envie de faire mon cirque et de faire milles simagr�es pour un peu d'attention. J'aimerais ravoir ma dignit�e. J'aimerais que l'on se d�place pour moi, au lieu du contraire. Je voudrais qu'on m'appr�cie comme telle et que l'on me le fasse savoir. Parce que je suis immens�ment fatigu�e de courrir apr�s tout le monde, et tr�s bless�e qu'on ne veuille pas de moi facilement, sans que je n'aie le moindre petit geste � faire. Comme T ou J (� moindre �chelle dans son cas, d'accord, mais qui re�oit tout de m�me (de ma part) ce genre de traitement), vers qui l'on vient.

Je suis peut-�tre injuste, surtout avec T, il a peut-�tre seulement le tour naturel de se faire aimer, et on ne peut pas le bl�mer pour quelque chose d'inn�, et s'il se trouve que je n'ai pas ce quelque chose d'inn�, il n'en est pas le moins du monde responsable. Reste qu'une lassitude se d�veloppe en moi face � cela, et que je souhaiterais que la m�me chose m'arrive. En vain, peut-�tre. Par caprice, s�rement. Mais j'ai besoin de repos. J'ai besoin de r�confort moi aussi.

Peut-�tre que je devrais m'ouvrir les yeux, et reconna�tre, exploiter les signes d'approche que je ne vois peut-�tre pas. Pourtant, j'ai la conviction, peut-�tre erron�e, que ces signes l� ne me sont jamais d�montr�s.

Je courre toujours apr�s les autres, pour ainsi dire. On ne vient pas � moi.

Bon, je vais aller faire mon petit num�ro pour avoir de l'attention. Je vais aller extirper ma dose quotidienne d'affection de force � quelqu'un de pas n�cessairement consentant. je vais aller appeler T.

-L