�a fait au moins une semaine que je vis dans la malchance la plus totale. Tout s'accumule sur ma t�te. Je perd tout ce que j'ai de plus pr�cieux (tient, �a se rpend sur deux niveaux, �a). J'en ai assez. La ville me rend malade. Je suis trimball�e de tout les c�t�s. Je me fais humili�e. On me donne des claques. Je cours mais il n'y a pas de direction � ma course. Je suis �coeur�e. On a retir� un sens � ma vie. Je n'aime pas ce man�ge, ce transport incessant, cette conformation aux horaires, tout ces maudits trajets, toutes ces maudites choses � tra�ner, que je perd. Et malgr� toute les personne � qui je parle, je me sens tr�s seule. Tout se passe sur la surface, je ne leur fait pas confiance. Je n'ai pas d'attente par rapport � rien. Je n'ai pas un sou. Je suis m�me endett�e. Envers mes parents. Je n'aime pas la persistante irritation d'avoir � v�rifier tous ses maudits objets. Il y en a toujours qui disparaisse de toute fa�on.

Je n'ai pas la force de composer quoi que ce soit. � quoi bon? Il n'y a aucune utilit� � ces mots ni � tout ce man�ge ridicule. Cette ronde folle pour des r�sultats m�diocres. Je ne compte pas. Je n'existe vraiment pour personne. Personne n'a envie de voir ce qu'il y a au fond de moi. Personne ne s'en soucie. Et moi-m�me je suis exc�d�e de cette m�canique �trange de la vie civilis�e. Je ne comprends pas pourquoi on se donne tout ce mal pour des r�sultats si peu int�ressants. Je ne suis qu'une surface avec des petites asp�rit�s auxquelles on s'accroche ou non. Le reste n'existe que pour moi. Et malheureusement j'ai tellement envie de partager ce reste.

Est-ce que quoi que ce soit peut vraiment avoir un sens? Est-ce que ce n'est pas une �norme pr�somption que nous, pauvres demi-animaux d�natur�s par notre pens�e boiteuse, croyons trouver le fin mot? Les nombres? Les math�matiques? Les sciences? Ou croyez vous que vous allez, avec vos quantit�s? Vous devez les tordre pour qu'elles s'appliquent selon un syst�me d�bile. Il n'y a pas de syst�me. Il n'y a rien. Notre syst�me perceptif n'est aps comptaible avec notre conscience. Il est analogue, il sert � la survie. Pas � la compr�hension.

Je ne crois plus en rien. Futilit�, divergences, murs, barages, nous sommes tous ferm�s sur nous-m�me et nous ne voulons rien nous apprendre. Nous croyons aller quelque part mais il n'y a nulle part o� aller.

Je suis entrain de devenir nihiliste.

-L