... C'est la premi�re fois depuis une dizaine de jours que je suis capable d'�crire dans ce journal. Je commence � en avoir v�ritablement plein le cul de la conjecture du changement de serveur qui dure depuis des semaines. Je suis � deux poils de d�m�nager vers diary-x.com, et ces deux poils sont le nouveau design que je tarde � �crire (je suis un peu occupp�e)

Alors, comme r�sum�, quoi de neuf?

Tellement de choses! Et il est tard, je ne saurais tout �crire...

Ma vie, en g�n�ral, va bien. J'ai appris, derni�rement, que mon docteur ne me donnait pas du Seroquel pour mes variations d'humeurs mais bien pour mes inaptitudes sociales. Plus pr�cis�ment, cela m'aide � faire face � mes "tendances d'isolement et de retrait". Et oui, il y a maintenant un rem�de pour la x�nophobie! Et puis, "Q"uelqu'unE m'a menti. Je commence � �tre plut�t irrit�e des choses qu'ils me cachent, comme les vraies raisons de ma m�dication et les diagnostics qu'ils "oublient" de me montrer. Ils me prennent vraiment pour une imb�cile, et me traite avec une condescendance un peu �coeurante. Comme si il fallait un doctorat pour comprendre un terme m�dical. Dites donc, bande de t�tes enfl�es, �a ne vous est jamais venu � l'id�e de penser que le merveilleux monde de la terminologie curative �tait disponible � n'importe quel curieux s'int�ressant moindrement � ce sujet et non pas seulement � l'�lite Sacr�e de l'Orde d'Hypocrate? C'est de mon intelligence, dont on rie. Fort insultant!

C�t� relations sociales, �a va fort bien. Je parle de plus en plus � des gens comme C, D ou E, et je pique une conversation avec n'importe qui, je porte ma casquette-coccinelle-chauffeuse-de-train-rasta du mod�le qui est devenu preppy mais que je portais depuis que j'avais 10 ans, je fait des petites folies, je n�glige mes devoirs, je suis insouciante, je r�fl�chis quand m�me, je cr�er...

Une chose � la fois. Pr�cisons certaines d'entre elles.

Les petites folies! Un exemple serait mon incursions dans une des Sacro-Saintes R�unions Du Groupe D'Amnistie Internationale de mon �cole. Quelle blague! Oui, une blague, en effet, parce que ce groupe-bidon, dirig� par une des innombrables fonctionnaires inutiles moisissant dans le syst�me scolaire qu�b�cois, ce groupe dont fait partie T et L-A cherche plus � attirer l'attention, � montrer leur pr�tendue "conscientisation" que de se d�vouer � de nobles t�ches. �a passe des pamphlets, �a organise des trucs, �a distribue des conneries, �a se montre dans les classes, mais c'est pas fichu de faire une lev�e de fond pour vraiment AIDER la noble organisation?

Dans le but de d�couvrir ce qu'il en �tait, j'ai pr�vu faire une infiltration �clair pour au moins avoir un apper�u de leurs pr�tendues activit�s... Trouvant un pr�texte loufoque, j'entra�nai avec moi deux t�moins et m'avisai d'entrer dans le dit-local. Infamie! La porte est ferm�e! Mais quel genre de messe-noir peut-il bien se dire l�-dedans? Prenant mon courage par le petit doigt, celui-ci n'ayant pas encore besoin d'�tre tr�s solicit�, je frappe. Ladite fonctionnaire ouvre, me demande mes volont�es. Je dis que je ne vais pas encore mouri-- non. C'�tait une petite blague. Je dis que j'ai un message important � dire au groupe d'amnistie et donc je m'avance, dans une pi�ce, o� une vingtaine de personnes, sagement assises, �coutent avec attention un vid�o quelconque. Au premi�res loges: T et L-A. Quoi?! Ces nobles humanitaires ne sont donc que des faux et se pognent le derri�re � regarder des documents audiovisuels douteux?!? Premi�re preuve de leur inaction, 1-0 pour L!

[... Avant de continuer, veuillez noter que je suis tr�s sarcastique et m�me fac�tieuse en ce moment, alors ne vous insurgez pas... tout de suite.]

Cependant, le temps presse, et ma pr�sence commence � �tre l�g�rement remarqu�e, car annonc�e. Ne pouvant �tirer plus longtemps la p�riode d'infraction, ni soutenir ces vingts regards et ce silence de mort, je d�clare, fort rapidement:

"J'ai quelque chose d'important � vous dire... C'est que.. Il faut que vous.. SAUVIEZ LES BALEINES!"

Je d�campe, et me ferme la prote sur le derri�re entretemps. On a bien rit. Mais ma croisade n'est pas termin�e! Et dans la pure tradition des Faux Humanitaires Histrioniques, je vais afficher une dizaine de pamphlet appelant la communaut� �tudiante � s'interroger sur les activit�s de ce groupe pour le moins usurpateur!

Passons � autre chose. La r�flexion! Et bien oui, avec la guerre en Iraq, je me suis donn�e comme mission de distribuer la bonne nouvelle et de pr�cher la apix et la tol�rance. �a a fait des petits. Il y a maintenant un d�traqu� fort inoffensif du reste qui m'Assaille comme le ferait une mouche � marde d'insultes du genre "stupid french" (lorsque je suis qu�b�coise" et "commy bitch" (alors qu'aux derni�res nouvelles, j'�tais socialiste et humaine). C'est encore dr�le. Et je suis tellement satur�e par tout �a que je refuse de m'�tendre plus long l�-dessus. Allez-voir ailleurs pour �a o� attendez la prochaine �claircie diarylandienne, que je poste un petit rien.

Je cr�er. Parlons en de la cr�ation! Je fais des caricatures des hots de mon �cole, je dessine L-A et T, je fais rire, oui, oui je fais RIRE mais pas de moi, c'est une premi�re!

Justement, aujourd'hui...

Aujourd'hui, c'�tait mon test d'admission pour ma technique au C�GEP. En dessin anim�. Les chiffres: 70 admis sur 230. Ouch. J'ai jamais �t� aussi stress�e de ma vie, du moins, c'est ce que mon corps m'a fait savoir. Mais il faut comprendre: non seuleemnt on d�termine les trois prochaines ann�es de ma vie, mais on me juge aussi sur la premi�re et plus longue apssion que j'ai jamais eu. Et j'ai la forte impression que je ne serai pas admise. Je ne suis pas assez propre pour eux, ni assez conventionnelle, et j'�tais bien trop nerveuse pour faire quoi que ce soit d'original dans la partie du test allouer � la cr�ation.

Car il y avait plusieurs parties:

1) Reproduction de personnages
2) Cr�ation avec �l�ments impos�s
3) Repr�sentation isom�trique
4) Perception de l'espace

J'ai pas �t� si mal pour 1, 3 et 4... Mes franchement, le 2, j'suis pas fi�re. C'est si ironique quand on conna�t mon imagination d�brid�e! Il fallait que l'un des rectangles en perspective soit une affiche/panneau publiciatiare.. Alors j'ai fait une annonce de condoms contre un mur avec une putain appuy�e tout pr�t, regardant par en eau � un gros bullie la racollant, le tout dans un d�cor ghetto, avec des fen�tres bard�es de planches et un graffiti sur un mur. Et malheureusement, il y a fort peu de d�tail, car je devais garder une technique de lignes et que je ne savais pas trop ce que �a impliquait, et je n'ai pas eu d'autres id�es. Mais bon. On verra bien.

J'avais rencontr� une fille charmante, alors que j'attendais pour le test, elle s'apellait N. On avait tout plein d'affinit�s, mais je ne l'ai pas revue apr�s le test, et nous n'avons parl� que 15 minutes. Mais cela m'a convaincu que gr�ce � mes petites pillules, j'ai retrouv� le talent social que j'avais avant que les petits enfants intol�rants de l'�cole Notre-Dame de Lorette ne me traumatisent d'Autrui. (Il faudra que je vous �crive le genre de saloperies que ces petites choses conformistes et �lev�s dans les pr�jug�s par leurs idiots de parents de banlieue qu'affectionnaient mes contemporains de ce temps-l�.)

Toujours est-il que non seulement mon coeur battait anormalement rapidement, mais ma digestion �tait assez... "fluide", ce qui n'est pas tout � fait bon dans le sens o� je l'emploie, et puisque mon charmant papa m'a fait attendre 45 minutes sous la pluie dans un coin du centre-ville de Montr�al que je ne connais pas avec un drogu� chantant � plein poumoins un quelconque chant anglais, j'ai eu droit � une heure de crise post-stress!

Alors, c'est quoi, la crise post-stress? Dans mon cas, �a consiste � avoir les nerfs band�s comme M-A quand il s'entend jouer(!), � claquer des dents, � me recroqueviller, � sentir mes membres tendus et fr�missants, sur le bord du tremblement, � pousser des g�missements sourds, et � pleurer abondamment, dans mon lit, pendant environs une heure. Super g�nial, je vous dit pas.

Alors demain, cabanne � surce avec T, pour les 50 ans de mon p�re..

Ah, T... Je ne sais plus que penser. J'aime mieux pas en aprler maintenant.

Bon assez comme �a!

J'esp�re que cette longue entr�e a r�parer votre d�pit de voir mes lamentations se tarir si imp�rativement!

Bon, au dodo, mon choix de mots commence � �tre douteux

-L