D�sol�e si je n'�cris jamais... Ou bien je fais des devoirs, ou bien Diaryland fais chier, ou bien je suis occupp�e � mille et une folies, ou bien j'agis sereinement.

Oui, sereinement. Ma drogue me rend toute insensible et l�g�re. C'est une exp�rience assez int�ressante, et qui affecte plus ma m�moire que ma capacit� analytique et d'introspection. En clair, cela signifie que j'ai autant d'id�es, mais que je manque de r�tention pour les exploiter. C'est pas tr�s grave, je me console avec ems oeuvres pass�es et les d�monstrations de mon talent encore fort... Car je cr�er toujours, � une �chelle moins profonde, s�rement, mais plus humoristiques. Je fais des eptites caricatures des gens que je connais. Je raffine mon style. Je ne m'attarde pas, c'est un tort.

J'ai du plaisir!

Je m'exprime mal.

Je dois vous raconter ma soir�e d'hier.

C'�tait le fameux Battle of the Bands, dont je vous ai peut-�tre ou peut-�tre pas parl�, auquel j'allais parce que C m'avais vendu un billet, pour que je puisse voir son band.

C, qui, au fait, � une charmante amoureuse, qui est tr�s bien, fort punk, et dont je suis jalouse. Ils ont l'air tr�s en amour tous les deux, et M, (elle s'appelle comme �a), n'a m�me pas eu l'inspiration d'�tre une petite tarte vide. C'est une fille tr�s bien, qui �oute quand on parle, ses beaux yeux pleins de compr�hension. Elle, je l'ai rencontr� � l'avant-show, se d�roulant dans la cave du batteur, � St-Laz, soir�e qui fut pour le moins int�ressante.

Mais revenons au show.

Je vais raconter tout �a assez rapidement, je suis fatigu�e et il y a ample mati�re � discuter...

Show de punk rock donc, � l'opticentre, aussi connu comme la "danse" de dorion... Je suis v�tue d'une jupe, de bas ray�s et d'un chandail � l'effigie de L S, le band de C. Je suis en avance, et je vois M et M-P, son amie et amante de "M", second guitariste de L S. C est tr�s nerveux, il saute partout, et il vient nous parler.

�ventuellement, un homme s'approche de nous. Un jeune homme. Qu'on pourrait qualifier du dernier Punk. Savantes coiffures de cheveux noirs, rabattu sur l'oeil d'un c�t� et �rig�s en une courbe de pointes de l'autre. Il est tr�s mince (sans �tre maigre), porte une ceinture clout�s, des Converses,des jeans bleus serr�s de punk, et un chandail morbide et trou� � souhait. Assez �trange... Il d�gage cette impression d'assurance, de mordant qu'on tous les b�tards �gocentriques et violents, un trait qui m'absurde par quelques ironies du sort. Il parle � C de certains d�tails techniques, alors que je suis juste � c�t� et le regarde avec de grands yeux gourmands.

Lorsqu'il part, je d�clare � C l'�tat maintenant tout �veill� de mes hormones. Il me dit que je devrais aleler lui parler mais j'ose pas. Je me dis que je suis une moumoune.

Entretemps, je recontre tout plein d'amies et de connaissance donc S, E (aussi connue comme Jesus) Ja, C...

Finalement le show commence. C'est L S qui ouvre la soir�e, et ils produisent un assez bon effet. Je connais mon initiation au Trash, ph�nom�ne assez violent qui consiste en des danses tribales, projet�s l'un contre l'autre, en se poussant.

Le deuxi�me band suce des queues de boucs. Jwe suis un peu d�courag�es...

Mais alors arrive WAXBLENDER, qui, de part leurs pr�sence sur sc�ne, leurs vulgarit�s, leur talent professionel et leurs �nergie ram�ne tout le monde � l'avant.

Et mon beau frontman est l�, le plus vivant d'eux tous, le plus sanguinaire, le plus insultant de ce groupe d'hyperactifs agressifs.

Oh, que ma f�minit� est sollicit�e! Comme je voudrais qu'il me voit! Je suis toute proche de la sc�ne, � c�t� de E. Elle me dit "fais toi remarquer!" Mais je ne sais que faire. Oh, bien s�r, il y a cette id�e folle qui avait point dans ma t�te de folle juste avant le show, quand j'ai vu ce produit de Joe Strummer se pointer... Mais franchement, j'oserais jamais faire �a! J'ai aps de courage, moi. Je suis une l�che. J'ose jamais rien.

Mais alors l�, je me dis que si je ne le fais pas, je ne le ferai jamais. Que c'est une chose que je dois faire au moins une fois dans une vie. Que c'est le moment. Qu'il m'attire. Que je veux lui d�montrer.

Sans plus h�siter, donc, d'un mouvement rapide et expert, je d�tache l'atatche dans mon dos, extrait les bretelles de mes bras, glisse le tout d'une des manches et d'un geste pr�cis, pleins d'humour, lance la chose sur la sc�ne, devant l'objet de mes d�sirs.

Et d'un air �bahi, le frontman ramasse alors mon soutien-gorge, compl�tement �bahi, les gens se retournent vers moi en riant, et lui, cherchant la provenance de cette �trange offrance, regarde dans ma direction. Je lui adresse un mignon salut de la main, prenant mon air le plus chatte possible. Il s'excalme dans son micro "It's a bra! From her!"

Et elle fait du chemin, cette brassi�re. Il se la met d'abord en bonnet sur la t�te, s'attachant les straps sous le menton. Il en discute avec son bassiste, la met � son drummer qui est un peu rondelet. � la fin de son num�ro, il m'en remerciera encore. Le bassiste me dira que c'�tait hardcore. Tout le monde trouva la chose assez amusante.

Quelle connerie, tout de m�me

Au lit!

-L