�coutez, je sais que ce journal ne fait pas preuve d'une grande innovation, mais dans ma vie pr�sente, non seuelement les �v�nenments en tant que tels sont rares mais de plus mes muses sont en gr�ve ind�finie. Reviendront-elles? Je l'esp�re. Parce que �a comprommet gravement une carri�re d'�crivaine qui n'est pas encore entam�e. Des fois je m'�tonne que je ne me sois pas encore pendue devant la contemplation lamentable de ma vie.

Je sais �galement que je me plains � outrance du manque de substance de mon existence, sans sembler agir pour autant. Je confesse �tre chi�leuse, mais il faut aussi savoir que je suis totalement perdue qquant � trouver un moyen de m'en sortir, ou m�me parvenir � appr�cier ce que j'ai pr�sentement plut�t que de loucher vers la verdure plus verte du voisin. Tous les conseils sont les bienvennus.

J'ai r�v� de M-A cette nuit. Il �tait sous la forme d'un diable invisible qui me p�n�trait par toutes les mani�res possibles. Oui oui, je suis perverse. Et je suis curieuse de savoir si, dans la r�alit�, ce dernier s'en apper�oit ou me rpend vraiment pour une Sainte-Nitouche. J'essaie aussi de me repr�senter la composition que prendrait son joli visage f�lin � la relation de tels r�ves. Je suis mieux de m'abstenir. Au fond... Peut-�tre pas. Ah!

Hier j'avais r�diger un int�ressant petit bout d'entr�e, qu'une stupide application � an�antie. J'adore quand �a m'arrive.

Et mes pens�es vont divaguant dans une contemplation un peu stupide... � quoi pensai-je? j'aurais pu, auparavant, vous �pater avec la profondeur de ma r�flexion, mais mon pr�sent �tat de stagnation ne produit rien de bon. Le mieux que je puisse faire c'est vous retansricre les dialogues de moi � m�me dans des sc�narions imaginatifs et ionterpos�s � la vraie vie.

Quoi qu'� vrai dire, ce d�tail n'est pas d'une insignifiance totale: c'est ma mani�re la plus efficace de r�fl�chir sur les chsoes de la vie. Je pose, comme des pions sur un �chiquier, les diff�rents personnages de la conversation, et je leurs fait se parler selon leurs personnalit�. Ce jeu, qui me permet de changer de point de vue, est � la soruce de la plupart de ems r�alisations interpersonnelles.

Il fut un temps o� j'entretennais une �norme corresponsdance internautique. Pour une raison ou une autre, tout cela a cess� et la r�ception d'un e-mail est maintenant sinonyme d'h�nerluement et de haute commotion �motionnelle. Je soup�onne ma P�riode Noire (mi-juillet 2001 � fin janvier 2002) d'�tre � l'origine de cette cessation. C'est triste! Mais il semble que je n'ai plus l'�nergie de me trouver ni destinataires, ni sujets de disgression.

Il m'est arriv� une chose int�ressante vendredi, malgr� tout. Une fille qui semblait me d�test� et que je d�testait donc en retour m'a aborder, apr�s le visionnement de mon cahier de dessin, et m'a propos� de me composer un porte-folio et de le soumettre � ses connaissances bien plac�es dans le domaine, car elle trouve mont ravail vraiment de qualit�e. Je suis excit�e! Mais pour cela, je dois photocopier mes dessins, et il y a un probl�me technique de photocopiage, l�. Oooh, je le ferai au CDI, un beau jour que J devra manger � la caf�t�ria. Ce sera plus agr�able de laisser la file se dissip�e dans une biblioth�que dans une salle grouillante de vitup�rants jeunes. Il faudra que je fasse ma s�lection un de ces quatre. C'est-�-dire, bient�t.

J'�coute les chansons que moi et T affectionnaient commun�ment et une langoureuse sensation de nostalgie me prend � la gorge, et je me surprend � soupirer avec r�sgination. Jamais sans doute je ne saurai quel affreux couperet a sectionn� les liens �troits et tendre de notre complicit�e, ni de quelle nature est le verdict dont je porte la lourde sentence de me voir d�sh�rit�e de son affection... Mais j'ai pris le parti de laisser faire, puisque j'ai tout essayer,et de garder espoir, puisque les �v�nnements m'ont d�montrer que si les h�ros descendus le plus bas peuvent ressuciter, les amiti�es les plus endommag�es peuvent �ventuellement se reconstruire.

En parlant de notre Archange de l'Impardon:

Celui-ci se trouverait peut-�tre � Toronto au moment o� on se parle! Et des fantaisies me viennent qu'� son retour il rapporte avec lui un sp�cimen m�le particuli�rement ap�tissant du nom de A. S. Ledit A. S. comtpe m�me dans mon palmar�s des plus beaux hommes de la plan�te. Sans aucun doute. Quoi qu'il soit suivit de tr�s pr�s par Mister Cat... Enfin

Si on a rien � dire, autant ne dire rien n'est-ce pas?

-L