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Les g�lules sont les liens. Genre.

L'Orgueil
02/07/2004 @ 00:19

Quelqu'un est tomb� sur ma page en cherchant une recette de tofu.

Je n'ai � lui dire que ceci: mon(a) pauvre vieux(vieille), je suis aussi au d�sespoir que toi de jamais trouver une fa�on efficace d'appr�ter cet aliment si merveilleux... au point de vue de la nutrition.

Je me souviens, lorsque j'�tais en deuxi�me ann�e du primaire, de ma premi�re rencontre avec l'id�e de l'orgueuil. J'allais � cette �poque de ma vie � la garderie scolaire, ma m�re revenant de travailler seulement sur le coup de six heures ayant comme on le sait sacrifier la sanit� de ses enfants � la beaut� d'une banlieue �loign�e de tout.

� la garderie scolaire il y avait ma grande amie de toujours, Ro. Il y avait aussi le mauvais garcon du premier cycle primaire, D. Il y avait enfin les �ducatrices, dont une bien vieille, dont je ne me souviens plus du nom, mais dont je conserve bien en m�moire la figure rid�e, carr�e, au teint morne et de brique, aux petits yeux ch�ssieux derri�re de tr�s grosses lunettes de plastique transparents, � la courte coiffure d'un roux �tonnant et qui devait �tre teints.

J'�tais amoureuse de D, le mauvais gar�on.

Oh, c'�tait bien loin d'une amourette suivie: je m'�tais mis dans la t�te qu'il �tait de bon ton d'en �tre entich�e, de fa�on quelque peu hypocrite, souscrivant au credo social qui donnait beaucoup de cr�dit � ce redoubleur si tannant le mot pr�coce pour rebelle, et je me p�mais comme tel depuis tout au plus deux semaines.

Je l'avais dit � Ro.

Dans sa simplicit� enfantine, d'une mani�re dont je ne me souviens plus tr�s bien � vrai dire, elle lui avait dit tout de go, devant moi.

Nous �tions assis dans la laide caf�t�ria aux grandes tables branlantes et vertes, compos�e de deux partie comprenant un banc et un bout de table chaque. Cela faisait une longue rainure aux centre de ces laides tables. Les grandes fen�tres �taient garnies d'un petit grillage serr� emp�chant la pleine lumi�re du jour. Les murs �taient tapiss�s de l'ancien appareil de protection, des esp�ces de lattes de bois align�es parall�lement. Le sol �tait dall� de c�ramique blanches, avec les trac�s noirs et laid de jeux de marelles. C'�tait, en somme, bien laid.

Nous bricolions l�, le soir, attendant nos parents. Mon fr�re et moi �tions toujours parmis les derniers � partir, cela ajoutait � ma morosit�.

Nous bricolions justement lors de cette trahison. J'ai rougis, une boule est mont�e dans ma gorge, j'�tais invinciblement embarass�e, je me sentais trahie, d�voil�e, expos�e et vuln�rable. C'�tait bien humiliant d'�tre amoureux, au primaire.

Je me suis enfuie aux toilettes en sanglotant am�rement. Je me suis embarr�e dans un cabinet, en pleurant tr�s fort, ce qui �tait contre l'habitude de la petite fille dont on se moquait souvent dans la cour de r�cr�ation, � cause de son accent et de ses mani�res pas assez pl�b�iennes pour les autres enfants.

La vieille �ducatrice rousse et la petite Ro sont venue apr�s un moment, je devais me faire longue. Ma pauvre amie tentait de se justifier, mais j'�tais trop bless�e pour avoir �couter sa justification et me rappeler de ce qu'elle a bien pus dire. Comme tous les enfants elle devaient chercher � se faire �viter une punition, mais en m�me temps le fait qu'elle m'aie ainsi "vendue" me para�t invraisemblable aujourd'hui: c'est la m�me Ro que celle que vous connaissez.

Elles ont r�ussies � me faire sortir de mon cabinet. L'�ducatrice rousse, comme les gens de sa g�n�ration, tentait de me consoler tout en me sermonant et en me faisant la morale. Elle m'a dit que je commettais un p�ch� d'orgueuil. C'est bien nous, les qu�b�cois, d'avoir des institutrices qui inculquent des principes religieux aux enfants malgr� la suppos�e s�paration de l'�glise et de l'�tat, point ammend�e ici comme chez nos voisin du sud!

Petite h�r�tique que j'�tais, je n'avais aucune conception de l'orgueil, et encore moins du p�ch�.

Elle se mis � m'expliquer que l'orgueil �tait la trop grande fiert� de soi-m�me, et que c'�tait une faute.

J'�tais plut�t confuse, je croyais que je pleurais parce que j'�tais amoureuse et que j'avais �t� trahie. Elle, parcontre, disait que je pleurais sur mon orgueil, soit ma fiert� bless�e. C'�tait sans doute vrai, mais que voulez vous qu'un enfant comprenne � cela, surtout expliqu� avec un grand ton pompeux de moraliste s�v�re? Et je voyais mal ce que ma fiert�e venait faire l�-dedans. De plus, ce qu'elle disait impliquait un reproche d'�go�sme et c'est une chose que je trouvais extr�mement humiliant de me faire reprocher, parce que ma m�re nous faisait sentir �go�ste de son ton de cr�celle grondeuse au moindre de nos petits caprices pas absolument raisonnables ou fond�s.

Toujours est-il que je ne comprennais rien � l'orgueil, sauf que c'�tait mal, que cela avait trait � l'�go>isme, et surtout, qu'au milieu de ma peine, c'�tait moi la fautive.

Cinq minutes plus tard la paix �tait faite avec Ro et je riais de ma d�confiture avec D. Je n'�tais (d�j�!) plus amoureuse et rendue � ma simplicit� (d�j� un peu trop grave) d'enfant.

Toujours est-il que maintenant je reconsid�re cette histoire et que je m'en frappe le front. Nous �tions dans les ann�es 1990 et il se trouvait encore une vieille �ducatrice d�vote voulant me forcer une id�e de saintet�e morale dans le cr�ne, ne comprennant rien aux �mes toutes �l�mentaires des enfants, s'imaginant qu'ils pouvaient saisir correctement l'id�e de modestie � 8 ans. Tout ce que j'en ai retir�, moi, c'�tait que
-J'�tais responsable de ma blessure (?)
-J'�tais une sale �go�ste (quel enfant ne l'est pas?)
- Donc, �tre fi�re de sa personne �tait mal, et il �tait mal d'�tre bless� par cette fiert�.

Ce souvenir est rest� tr�s fortement impr�gn� dans ma m�moire. Je me souviens du joli air innocent de mon amie qui n'agissait certainnement pas � mal, je me souviens de la vieille face rid�e de l'�ducatrice, du petit visage fin parsem� de taches de rousseurs, et de la chevelure en bataille de D, de la clart� du temps dehors, de l'emplacement sur la table � pic-nic en-dessous de l'�norme peuplier juste en face de l'�cole dans le parc.

Je viens de finir la lecture du "Le Rouge et le Noir" de Stendhal, roman impressionant par la v�racit� et la pr�cision de sa psychologie si un peu d�cousu. On y voit tout ce que l'orgueil � de beau, de salutaire, de motivant, lorsqu'il n'est pas exag�r�. On y voit tout le j�suitisme de l'�glise chr�tienne, pr�chant de s�che vertue selon une bible et un Dieu despotique, cruel, m�chant. On y parle de l'hypocrisie forc�e pour parvenir � qyuelque chose dans la soci�t, parmis les gens.

Je me souviens de ma propre modestie infiniment hypocrite que j'affectais avec moi-m�me et les gens pour �tre plus accept�e, � la petite �cole. J'essayais d'�tre moins cultiv�e, moins mani�r�e, moins savante, moins pompeusement parlante, avoir leurs go�ts, leurs id�es, leurs conventions...

Je n'ai appris la vraie modestie que bien plus tard, quand je me suis rendue compte que ce n'�tait en fait que de reconna�tre qu'on �tait pas tout ce qu'on peut �tre, qu'on peut faire mieux, que ce que l'on fait n'est jamais parfait ou finit et que c'est ce qui nous pousse vraiment dans la vie.

Encore plus tard, j'ai appris le v�ritable orgueuil dans la fiert� justement mesur�e de ce qu'on a de beau, et de bien, et qu'on doit se reconna�tre sous peine d'�tre constament arr�t� par la sensation de son inpetie.

Si on m'aurait juste dit, "tu es bless�e parce que tu n'as pas pu avouer tes sentiments toi-m�me ou les garder pour toi, tu te sens humili�e, mais voyons ce n'est pas grave..." on m'aurait peut-�tre �pargn� bien des �garements inutiles.

-L


N'importe quoi.

Si vous trouvez que je suce, allez voir comment eux phellationnent.

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