J'ai chaud. J'ai torridement chaud. J'ai chaud, mon nez est sec, j'ai soif mais mon estomac refuse aucune intrusion suppl�mentaire. J'ai donc chaud, et je ne peux dormir. Je suis terriblement fatigu�e, un coup de barre de mono qui reprend, mais je ne peux dormir. De plus j'ai un mal de t�te lancinant, � l'occiput et aux tempes, qui persiste, augmente en intensit� parfois jusqu'� devenir assomant, sans trop de douleur, et rediminue � l'�tat de lourdeur malais�e.

Existenciellement, c'est terrible. Je me sens amorphe, sans volont�e, bonne � rien, sans motivation pour aller "plus loin", plus rien qui me pousse � faire quelque chose de ma peau. Et je me sens bien avec �a. Je me sens terriblement bien de ne rien faire, d'�tre une loque inf�rieure en tout, de manger, de respirer, de regarder mes murs blancs, les gens, les immeubles. Je n'ai aucune valeur et �a ne me rend pas triste. J'existe, je pourrais aussi bien ne pas exister, c'est tr�s bien. Mes grandes ferveurs passionelles sont toutes tomb�es, le d�sir d'excellence, puis de savoir, puis de comprendre, puis l'art, puis le d�sir charnel, puis l'amour, puis l'amiti�, en ordre croissant tr�s pr�cis pour les �num�r�s ainsi. Et je n'en ai cure. Je suis tr�s aise simplement de vivre comme une ombre dans signification. Un genre de grande d�pression sans douleure, je suppose.

Je romantise encore un peu sur les gar�ons par habitude, je r�ve mollement de gloire et d'ach�vement, j'ai des id�es et de l'inspiration � un rythme sain et r�gulier... Mais tout �a ne m'int�resse pas. Rien ne m'int�resse plus.

Apr�s le fameux "� quoi bon" qui aura dur� au moins une demi ann�e sans interruptions, voici les d�buts du "Et Alors?"

Je dois vous annoncer que mon �pisode de bourgeoisie diaryland-ienne �tant maintenant expir�e, vous ne pourrez plus jouir du fait du jour pour au moins un moment, avant que je me r�organise. Mais vous pouvez TOUJOURS contacter mon site h�te et vous plaindre parce ils sont rendus tellement gros qu'ils "se la jouent" un peu trop � mon go�t.

-L