y'avait �a, juste l�... j'suis entrain de pleurer. Moi qui disait que je ne voulaispas �tre v�g�taruienne seulement parce que leurd arguments �taient trop path�tique, l� j'me sens vraiment tr�s troubl�e... Mais quelle pr�somption humaine. O� est-ce qu'on est rendu � manquer de respect � la vie comme �a?..

Enfin..

Parlant de respect. �a a �t� une bonne journ� mangrl� tout. J'ai fait un r�ve presque rassurant, j'�tais sur un petit bateau � moteur exigu, avec pleins de petites cabines avec pleins de gens amorphes dedans, il faisait gris et il pleuvait, mais moi je dansais sur le ponton au son de la musique... Et pour une raison ou une autre on �tait pr�s de l'�le Ste-H�l�ne et loin � la fois, on �tait sur l'eau mais on ne l'�tait pas � la fois, et le gazon jauni et mort de novembre commen�ait � reverdir. Quelqu'un a dit "Mais c'est �trange, le gazon reverdit, il faudrait pas, c'est trop tendre pour le mois de novembre!"

Je me suis assise dans mon lit, il �tait 5h30 du matin, l'heure � laquelle je me l�ve en th�orie le mardi et le vendredi matin, quoiqu'en pratique c'est toujours 6 heures... Je frissonnais et je pleurais encore de la veille. Au t�l�phonne "Ah j'ai trouv� ta note, elle �tait en dessous du lit... Tu dis que t'es confuse? Ben en tout cas moi c'�tait juste un trip sensuel..." etc. Aucune animosit� dans sa voic. Tr�s calme et serein, comme d'habitude. Je suis rest�e assez normale � moi-m�me, peut-�tre un peu plus laconique, capable de changer de sujet all�grement. 15 minutes plus tard j'avais les yeux pleins d'eaux. J'ai sangloter pendant environs une heure dans mon lit, avec des id�es assez radicales me passant par la t�te. Et je me suis endormie.

Mais apr�s mon caf� j'�tais d'assez bonne humeur et en pleine forme (...ou presque) � mes cours. Malgr� mon impression de la veille de n'�tre qu'une loque, que la fille jetable, de n'avoir aucune importance pour personne, de n'�tre pas vraiment appr�ci�e pour qui je suis par quiconque, de n'avoir jamais �t� aim�e, d'�tre destin�e � n'�tre jamais aim�e, j'�tais aussi � l'aise que d'habitude, et les quelques personne � qui j'ai racont� l'aventure m'ont montr�s un support qui m'a touch�e. S m'a embrass�e doucement sur les deux joues en me disant de prendre soin de moi et G m'a dit de sourire et que j'avais des beaux yeux, sans m�me qu'il sache l'histoire. Il a senti ma d�confiture. Faut pas que j'oublie que c'est un fin observateur malgr� les apparences. V et S, deux amies de mon cour, se sont montr�es tr�s sympathiques � mon mal, C s'en foutait parce que C ne se pr�occuppe que de ce qui lui arrive, M-E �tait ti�de et R �tait frustr�e de ce que �a arrive � trop de ses amies. Quant � moi, je me suis endormie assez abruptement dans le cours de philo, je n'avais m�me pas pos�e la t�te sur le bureau, et quand je em suis r�veill�e de peine et de mis�re j'avais vraiment un goutte de bave qui pendait du coin de la commissure. C'�tait assez comique. Personne avait vu, sauf peut-�tre mon voisin de bureau B, qui �tait mon kick majeur en d�but de session mais qui a quitt� le programe et mes esprits, mais c'est un bon gar�on alors il n'a pas rit de ma gueule. Ou du moins s'il l'a fait, c'�tait sans que je le sache et j'accepte tr�s bien �a.

En animation �a a �t� 5 heures de comicit� ininterrompue de ma part et de celle de mes copines, m�me la prof riait de mes conneries. Je dois tellement taper sur les nerfs du reste du groupe. En tout cas.

-L