Fafrette. Mes mains sont glac�es. C'est un cas de salut au soleil. J'me sens �pi�e par la psycho qui a jett� les hauts cris pour deux trois niaiseries vaguement �rotiques. C'est d�sagr�able. Peu importe. Mes dessins sont tr�s peu significatifs ces temps-ci. C'est ce que je r�apprend � dessiner. Merci, technique de dessin anim�, pour m'avoir fait savoir que la ligne primait sur le contenu. Non-mais-sans-blagues. Je suis content qu'il soit gentil. Mais j'ai jamais l'impression qu'il m'�coute. Ou que je l'int�resse. Et j'ai si peur de son rejet.

Je d�couvre que G et S sont des perles cach�es. G est fascin� par la psychologie humaine et tente toujours d'observer son prochain. Il a beaucoup plus de profondeur qu'il n'en montre. Je crois que c'est un peu le cas de tous les gens, de toute fa�on: leur profondeur ne se jauge pas au premier coup d'oeil. C'est � force de discussion, de petites paroles qui montrent une grande �laboration mentale, qu'on voit ces choses-l�. De toute fa�on, je n'ai plus d'id�e fixe � avoir des amis intellectuels. Je n'ai pas l'impression que je puisse d�finir ce que je recherche amicalement; c'est juste par rapport � la possibilit� plus ou moins grande de communiquer. Peu importe le niveau de la communication. J'ai un �ventail de sujets tr�s vari�s d'une personne � l'autre. Quelques fois, j'ent rouve juste pas et �a s'arr�te l�. Mais avec ceux que j,appele mes amis, il y a toujours quelque chose qui s'accorde. Qui me fait sentir une partie d'eux.

Quant � S, je lui savais d`�j� une �me romantique mais c'est toujours si beau d'entendre un r�veur parler... On voit la belle perception imag�e et sensible qu'ils ont du monde. On voit les impressions que la banalit� est incapable d'�mousser dans leurs esprits. On voit toute leur personnalit� dans les nuances qu'ils aiment � relater. C'est beau. J'adore �tre en compagnie de r�veurs. C'est tr�s calmant. Rien de possiblement agressif dans les tendres consid�rations du r�veur, lorsqu'il les partage avec vous.

Ce que je ne savais pas, parcontre, c'est qu'il dessinnait et qu'il �crivait. Il a un joli vocabulaire, discret cependant.

Un jour il m'a donn� un briquet en m'expliquant � quel point le don du feu �tait symbolique pour toutes sortes de raison; c'est le don de la chaleur dans le froid, le don de la vie dans l'urgence, le don de l'ivresse avec certaines plantes s�ch�es.

En ce moment j'ai un trip perceptif assez int�ressant. Je me sens tr�s cas�e dans la position o� je suis, tr�s immobile. Je suis assise et je n'ai pas envie de bouger. Mon regard se fait statique mais non fatiguant. Mon poid ne me semble plus une variante selon mon corps mais une constante. Le froid dans mes doigts n'est plus aussi d�plaisant, il est simplement l�. Je flotte. Ma t�te est dans l'eau. Le mouvement est fluide. C'est tr�s bien.

R a d�finitivement abandonn� le programe. �a me rend triste et je suis dure avec elle, � cause de ma peine �gocentrique de ne plus la voir. Je l'aime bien cette petite fille-l�. Mais j'pense qu'elle aussi se fout de ma gueule.

C'est p't�t de la parano�a?

enfin

moi je vais... dessiner.

-L