Merci pour toutes les congradulations pour mon acceptation dans ma technique, j'en reviens pas encore, croyez moi.

Mon H�risson pr�f�r� (il doit se reconna�tre, le jeu de mot est pas super subtil) r�clammait des nouvelles, et donc je m'ex�cute.

Peut-�tre vous demandez vous la raison de ce refroidissement dans ma ferveur journalistique; elle est bien simple, cette ferveur s'est transf�r�e dans mes anciens champs d'expression, � savoir, le dessin, la lecture (ce fameux dialogue � une seule voix, que je m'amuse � compl�ter dans ma t�te) et m�me l'�criture prosa�que!

Cette panne d'inspiration que je revendiquais n'a jamais �t�. Un changement de procession des id�es, une nouvelle fa�on d'imaginer, des flash plus brefs, moins persistants, mais plus abondants. Je commence � �tre capable de les rendre productifs. Alors que je me lamentais sur ma stagnation scripturielle et visuelle, j'apprenais � faire du design et j'�crivais avec acharnment sur ce journal. Une cr�ation, que j'ai cru indigne, mais dont les vis�es �taient autres...

Voyez, j'apprend � d�valoriser au lieu de valoriser. Suivez moi ici, je n'entend pas le mot d�valorisation au sens p�joratif, mais dans un sens plus philosophique. J'arr�te de donner une valeur aux choses, une quantit�, un jugement produit par des �v�nemments ant�rieurs, des sentiments, des prises de positions, mon �ducation. C'est long et laborieux, mais je commence � saisir les nuances. J'apprend � ne plus voir les choses selon moi, mais les voir comme elles sont. C'est plus complexe que �a, en fait: je me laisse avoir par les mots consacr�s. Ce que j'essaie de dire, c'est que je me d�tache des concepts de Bien et de Mal, de Vertueux et de Vicieux, de Courageux et de L�che, de toutes les entit�es bipolaires, dogmatiques, et que je reconsid�re selon le cas donn�. M�me plus que �a: Je regarde les choses ind�pendanments de leurs gangue, mais regarde leur cocon. Oh, non, ce n'est m�me pas �a. Je regarde et je d�taille, j'analyse, je juge, m�me. Mais j'essaie de ne pas projeter. Tr�s dur.

Ce processus na�t � peine, aussi � ce stade-ci, il ne sert qu'� me rendre compte de mes propres erreures de jugement, et � combien infimement!

Est-ce que je m'insensibiliserais? Je vieillis, et je perd ma passion? J'en ai bien peur. Mais disons que le vernis de soci�t� m'a appris � �tre diplomatique, �a enl�ve � la chaleur de ma passion � tout prix, de mes argumentations absolues...

Oui je me rend compte de ma relativit�, de l'impermanence de toute chose...

Ah et j'ai bien d'autres choses � dire mais �a va attendre! Inspiration visuelle subite!

-L