Hey! �a y est! On m'�value!

Sinc�rement, � voir la s�v�rit� des �valuations, j'ai un peu peur des r�sultats... Et � voir l'allure fort polyglote (erm) de mes �valuateurs, je grince d'autant plus des dents.

Il serait peut-�tre bon que je n'�crive pas pour ne rien dire. Mais voyez-vous, le d�soeuvrement et la d�motivation scolaire m'accablent � un point tel que je pr�f�re exacerber votre ennui avec ces monologues sans but que de m'en abstenir, par "d�cence".

Ce soir, je suis �puis�e. En fait, trop �puis�e pour faire quoi que ce soit d'acad�mique ou de cr�atif. Alors ce petit dessin de ghoule que je projettais de faire tombe � l'eau, au lieu d'� l'aquarelle. Quel sac � blagues je fais, n'est-ce pas...

L'humeur est basse, aussi.

La jambe m'�lance.

Je me culpabilise de manger des choses si peu b�n�fiques pour la sant�, quand le go�t ou le d�sir r�el n'y est pas.

Un autre triste ph�nom�ne occurant chez moi derni�rement: j'ai l'app�tit d'un ogre mais rien ne me tente. Je mange pour combler le vide de mes heures. Les petites g�teries que je me permettais de temps � autre ne me font plus aucun effet de plaisir, mais je ne peux m'emp�cher de m'en empiffrer et de m'en saturer. C'est un peu boulimique, comme comportement. Pourtant ce n'est pas tout-�-fait �a: un moment je suis affam�e, je mangerais de tout et de n'importe quoi, ma pens�e est obnubil�e par le mirage de nourritures diverses, en g�n�ral sucr�es et damnables. Et le moment d'apr�s, la bouch�e supperflue aval�e, je suis d�go�t�e de moi-m�me, de ces aliments, d��ue par le peu de satisfaction procur�e, et des pens�es de d�gurgitations et de remords me prennent. Alors l�, on verse dans l'anorexie.

C'est bizarre, mon humeur est quand m�me relativement sous contr�le, mais ce flux d'app�tit est caract�ristique de la d�pression. La d�pression que je dois vivre, qui est sous-jacente de mon humeur m�dicament�e.

C'est un sympt�me parmis tant d'autre. Il y a mon laisser-aller acad�mique aussi, ma perte de concentration, ma r�ticence � penser � long-terme, et cette impression particuli�re de courire en rond, d'�grener lentement une journ�e toute conforme � l'autre, en attente, une attente insupportable, apr�s des choses qui se r�v�lent chim�riques ou qui ne surviennent simplement pas.

Mais pourtant! Je suis loin de cette d�tresse de l'ann�e pass�e, alors que l'inf�me B r�duisait mon �tre en un mannequin affreux, � l'image de la princesse de ses fantasmes.

Alors qu'en dire?...

Tous mes membres sont douloureux et froids. Je ne trouve pas mes pantouffles. Mes mains sont glac�es, comme si elles �taient exempte de vie.

Changeons de sujet.

Je prennais ma douche tout � l'heure, en m'attardant longuement, me sentant r�confort�e par la forte caresse de l'eau chaude, qui est comme une amie inconditionnelle vous faisant un c�lin � volont�... Je me sentais bien dans la baignoire au rideau tir�, si claire, si blanche, si accueillante et lumineuse. Et je me regardais, un moment auparavant, nue, dans la grande glace, et en me consid�rant, je me suis dit, fort naturellement: "Voici la fille qui conviendrait � M-A."

Maintenant, il ne reste qu'� convaincre ce dernier d'une v�rit� aussi indubitable.

Ce sera fait en temps et lieux.

-L