Je me sens l'envie de mettre fin � mes jours. Je me sens d�motiv�e, sans talents et sans vie. J'ai l'impression de courrir dans une petite roue, dans une petite cage, dans un petit univers gris�tre et froid. Mes sursauts de folie n'ont pas cette saveur absolue qu'ils avaient, et ne sont qu'une petite �claircie lumineuse dans toute l'anxi�t� de ma journ�e. T me fait drastiquement chier, il est carr�ment entrain de me laisser tomber, il me m�prise, il me blesse, j'ai envie de lui faire aussi mal qu'il me fait mal. Je suis convaincue que tout le monde me trouve conne et qu,ils sont compl�tement � c�t�. Je suis compl�tement � c�t�. Quand je parle, ce que je dis ne rejoint pas les gens. Je suis dissoci�e. Je suis trop affect�e. Je vais dans les mauvaises directions.

Pour ces raisons, la relation de mes aventures estudiantines me semblent bien vaines et insipides aujourd'hui. Que dire... Racontons tout de m�me ce qui suit:

S, celle qui a un enfant, �tait venue � l'�cole avec cette derni�re. Moi et J �tions d�j� entrain de socialiser avec le poupon quand T, qui est magiquement attir� par ces petits �tres, s'approcha. Et M, qui � une tendance prononc�e � suivre tout ce que T fait, de m�me. Le b�b� nous contemplait tous avec plus ou moins de fascination, et �tait rendu en �tat d'h�b�titude devant le minois f�lin de M. Moi de dire � J, toujours aussi subtilement: "Je sais � quoi elle pense..." J de r�pondre: "Non, elle ne pense s�rement pas "Check le beau morceau de gars!" elle est trop jeune pour cela..". Silence s'�tablit. Je r�plique, avant ce moment de pause embarassante: "Mais non, elle se dit, "regarde le gros chat!" ". Oui je sais. Je suis la reine de la r�partie. Je suis aussi la reine des connes, mais �a c'est une autre histoire. Je me souviens du sourire moqueur et des beaux yeux de M sur L qui se sentait plus que niaiseuse et clich�e. Quoi, quand on trouve un gars beau, on le lui fait savoir, on ne laisse pas ses amies y faire allusion � ta place. T'as juste l'air d'une pimb�che, de cette fa�on l�. Enfin.

�a me fait sourire tout de m�me.

Parlons de mon �tat psychologique.

Ce dernier est en piteux �tat. J'ai des journ�es tr�s cycl�es. Je commence radieuse comme un soleil, j'ai une petite baisse � la troisi�me p�riode, je suis fulgruante � la fin de l'�cole et arriver chez nous je suis plus morose qu'un cadavre. Avec cela vient cette charmante impression de parano�a sociale, cette peur de faire desgaffes et l'amplification stupide de tout geste ou �v�nnement, quel qu'il soit.

Sinon je me suis plong�e dans le travail ce soir et je n'ai d�j� plus rien � faire. J'essayais, par l�, d'oublier ma profonde solitude. Je ne crois pas �tre � m�me de pouvoir d�crire cette sensation d'isolement profond. Je me sens coup�e des gens, ignor�e d'eux. Je me sens baratt�e puis projet�e contre le bas d'un mur, pour y languir jusqu'� ce que la prochaine Session Obligatoire d'Interraction Sociale (SOIS, quelle ironie) se pointe le nez. Je crains la fin de semaine, avec son beau vide garantit. J'ai h�te aux ourn�es d'�cole, pour qu�mander le peu d'affection qu'on m'accorde et combler mon incurable besoin de T. Parlant de ce dernier, il serait peut-�tre temps que je fasse une autre illustration de torture impliquant ce dernier, �a me soulagerait.

Savez-vous ce que je voudrais? Je voudrais... de l'attention. De l'amour. Du respect. De la camaraderie.

Toutes ces choses, je les mettais en T. Maintenant, je dois me rabattre sur L-A et G et bien-s�r, J. Le probl�me, c'est que malgr� la joie que ces deux-l� me procurent, il y a toujours cette r�serve que je n'avais pas avec T.

Oh, T, pourquoi. Que m'a valu cette mise en lambaux de mon �tre, de par ton d�nigrement souverain? Serais-tu jaloux? Non, si tu �tais jaloux, tu ne ressentirais pas le besoin, depuis plus de trois mois, de me m�priser et de em blesser � toutes les occasions. J'ai envie de te dire "salopard" de ma voix de truand des films des ann�es trente. Salopard. SaaaalooooopAAARD!!!

Aaaah, what goodness in saying this.

Well since we're already being super kitsh, let's do some angst-riden teenage badly written english poetry that is a batardized hybrid between a poem and song lyrics:

...alright i can't come up with anything...

Je devrais appeller B ou regarder la t�l�vision .Au point o� j'en suis.

-L