Je suis entrain de r�ussir � la t�che de me faire ha�r de tout le monde. C'est �trangement facile et pesque un peu plaisant.
Je peux les compter; E, E, L-P, A, encore un autre E, et s�rement d'autre que j'oublie.
Je suis comme une hydre, �galement agressive mais avec pas mal moins de t�te. En question de t�te, en ce qui me concerne, je compterais plut�t en termes fractionnaires ces temps-ci.

J'ai pas grand chose d'int�ressant � dire.
J'ai l'impression d'�tre compl�tement inarticul�e; j'essaie de m'exprimer et je tr�buche sur les d�buts de mots et la clart� g�n�rale de mes intentions discursives (�a se sent non).
Et, le plus important de tout, rien ne m'�meut, rien ne me soul�ve, rien ne me passionne, rien ne me plonge dans des ab�mes de r�flexions.

En fait c'est au point o� je me demande si je n'ai pas �t� soumise � mon insu � des �manations toxiques et hautement corrosive pour les membranes cervicales.

On me trouve d�sagr�able et de mauvause foi.
D�sagr�able, je veux bien.
Mais de mauvaise foi?
Bon le type qui m'a dit �a avait sans doute aucune id�e de la signification pr�cise du terme (comme de ebaucoup d'autres). Et il a tendance � r�agir de fa�con assez col�rique � chaque fois que nous discutons. N'emp�che, �a me trouble.
J'ai toujours aspir� � la sinc�rit�.
Sans doutes, depuis quelques mois, voire quelques ann�es, je sombre dans l'hypocrisie de convention... tout doucement, je m'enlise dans la politesse de circonstance, mensonge innocent ici et l�, c'�tait par gentillesse, je ne pouvais quand m�me pas lui dire que.
Je devrais me taire dans ces cas-l�.

Au fait, je sais que c'est dur � croire, mais je me tais de plus en plus. Les gens parlent plus. Mon paternaliste de nouveau propi�taire se tuait � essayer de me convaincre de la bonne n�cessit� d'un chef de clan et d'un seul nom sur le bail. Mon expression, muette, sans doute assez incr�dule, le faisait aller de plus belle. Il m'a r�p�t� dix fois la m�me chose.
En fait, �a devait plus le frustrer que tout ce que j'aurais pu avancer.

Je rappelle pas. Je mord. Je p�te mes plombs. Je suis injuste. La crise approche de plus en plus. � preuve j'ai des cauchemards de viols r�currents et la nuit je n'arrive plus � dormir sans la lumi�re. C'est path�tique... Mais dans le noir, l'arythmie cardiaque s'en m�le et par une bizzare inversion de processus, le corps panique avant la pens�e.

Je d�m�nage cette fin de semaine. Finit la r�sidence. Je m'en vais camper pendant un mois dans le futur appartement de mon fr�re.

J'ai le cafard.

FEC FEUC CASS�E Militantisme radical violence RATS pacifisme anti-pacifiste je fais la proposition de point d'ordre madame la pr�sidente faisons la r�volution l'action avant la pens�e occupation du bureau des ministres vandalisme non violent ententes � rabais battons nous mobilisez vos amis venez piqueter impliquez vous c'est votre avenir c'est vos enfants mais c'est notre game, notre fun nos id�es quelle discussions? pas de discussion, c'est un huis clos, une hu�tre close, herm�tique, scell�e du m�pris des initi�s, gr�ve gr�ve GR�VE enfin notre terrain de jeu, le plus important c'est d'agir, agir agir agir, ne surtout pas penser, c'est bourgeois penser, il faut simplement crier plus fort, scander des slogans qui riment et croire, vraiment croire qu'on change le monde en maintenant la ligne droite, mais vers la gauche. Ou ne pas le croire mais avoir quand m�me beaucoup d'amis. Renseign� Renseignez Vous mais allez pas trop loin vous divergereiz de notre unique point de vue. Notre unique point de vue illusoire, avec ses multiples faisceaux indisciplin�s de sales humains essayant salement d'avoir une sale ind�pendance intellectuelle.

C'est cher, le savoir.
Je ne sais m�me plus si �a m'int�resse.
Coup de pied dans le cul, me dit ma m�re... Mais quand a l'impression d'�tre bonne � rien...

Je vais me mettre � �couter coldpay si �a continue.

-L