Ouf. La naus�e. La d�motivation. Aucune esp�ce de concentration par rapport � quoi que ce soit. C'est peut-�tre les m�dicaments. Je suis malade, je ne pense � rien. Aller au P�rou et prendre des photos. La maladie de mon si�cle, c'est le mat�rialisme comme finalit� et la paresse mentale. Mais c'est peut-�tre universel, dans l'histoire humaine. J'entreprend des choses pour une dur�e maximale de 5 minutes. �a va peut-�tre revenir. Revenir, revenir, la passion, et la torture, que j'aime mieux que ce contentement d�bile.
Dessiner. �crire. Cr�er. Concevoir. Fonder un zine. Partir en voyage. Argumenter en public. M'informer. Me b�tir une opinion.
Plut�t que ce contentement immobile. M�me essayer de se botter le cul est pu�ril: je suis cant�e, cant�e profond�ment dans mon confort animal, instantann�, improductif.
Hier, moi, A et L-G sommes all�s en-dessous du pont, malgr� le manque d'enthousiasme pr�sum� de ce dernier (L-G, pas le pont). Nous avons du plaisir comme des gamins de douze ans en escapades � l'ext�rieur. Mettre des trentre-sous sur la voie ferr�e. Faire des suppositions sur le liquide nous d�go�tant dessus. Grimper les rochers et les pentes. Ne pas jouer � "chicken". Faire du bi-cyk. Faire des blagues douteuses. Composer des chansons douteuses. Imiter des phoques � l'agonie.
Avant cela, j'ai fait toute sorte de rimes avec le mot "paterre", en compagnie d'une employ�e du Bouclair. "C'est super, les patteres!" "Auriez-vous une paterre faisant mon affaire?" et autres.
Apr�s avoir v�cu mon adolescence en retard ce printemps, je vis maintenant ma pr�adolescence manqu�e, cet automne. �a promet.
-L