Putain, vous faites chier. J'en ai pas de culture, ok?!

Sans blagues. Si je continues de faire la limace intellectuelle, je vais s�rement me noyer dans ma propre insignifiance. Quoique, en y repensant, quand je consid�re certains individus encore bel et bien vivant malgr� leur stup�fiante mesquinerie d'esprit, je peux dormir tranquille. Ben avec les naus�es nocturnes que j'ai depuis 3 jours, c'est pas super �vident mais bon.

Hier au travail, alors que je faisais mon dernier shift avec mon coll�gue qui �tait le plus �ligible pour une aventure dans l'arri�re-magasin, nous avons eu droit � un autre exemple frappant des cons�quences n�fastes de la d�sinstitutionnalisation (un des mots les plus longs de la langue fran�aise: seulement une lettre de moins que anticonstitutionnellement!).

Un individu �trange, portant moustache ch�taine et dans les prunelles duquel on avait un apper�u du vide absolu, nous arrive pour commander une des inf�mies que nous vendons. Sans broncher, je m'ex�cute, habitu�e � la faune locale, blas�e je dirais m�me.

Il parle un m�lange h�sitant de fran�ais et d'anglais, ne se d�cidant pas pour un id�me ou l'autre. Il a de la mis�re � trouver ses mots dans un langage ou l'autre, bien qu'on aurait pu le croire anglophone. On lit souvent sur son visage h�b�t� la plus cruelle incompr�hension.

Malheureusement pour tout le monde, ce jour l� j'�prouvais un haut le coeur persistant et ma compassion habituelle en �tait atteinte.

L'individu, pour m'indiquer son choix de garniture, croyait bon de me les pointer en passant la main par-dessus la verri�re, (qui est justement l� par mesure sanitraire) en plus de me les nommer, de fa�on balbutiante. M�me si je trouve cela tr�s agressant, normalement je laisse faire. Mais pas cette fois-l�. Je me sentais trop malade. J'avais besoin de mon int�grit�. Je n'avais pas envie d'avoir une main �trang�re �tendue vers mon visage et ma poitrine.

Aussi, j'ai poliment dit � l'"homme": "Sir, i'd prefer you not to put your hand over the sneezeguard, please, it's for sanitary functions."

Un instant d'abrutissement total enlaidit encore le visage de mon obtus interlocuteur.

Un vomissement d'injures outr�es nous abreuv�rent alors, moi et mon sexy coll�gue. Nous nous f�mes dire qu'on "'ll never eat here again, i could file a really big complain for that, you fucking separatists!", et la b�te de sortir furieusement du restaurant. Mon coll�gue, pris de cours, tenta de r�pliquer quelque chose � notre ph�nom�ne de foire, tandis que je me contentai d'hausser les sourcils et d'acquiescer enthousiastement quand notre sujet d�clara la ferme intention de ne jamais retourner ici.Encore une fois, je me disais "Un de moins � faire!"

Mon coll�gue et moi nous retourn�mes l'un vers l'autre, et �clat�ment de rire.

Les anglais laissent pas de pourboire, anyway.

La moiti� des clients de cette soir�e-l� me parurent compl�tement gel�s.

Comme une innocente, je viens de d�couvrir Big Sugar. Je trouve �a pas mal �coutable. Un genre de sublime plus agressif, qui utilisent des assortiments sonores inusit�s, sans �tre exp�rimentaux. Ils me donnent l'envie de danser.

J'ai grapill� avec joie d'une rencontre internet le site pitchforkmedia.com qui me semble fort lisable et instructif. D'un blog francophone, j'ai d�valis� l'�tranget� suivante, :a bible en L�go. Les sc�nes de tueries, d'accouchements et de luxures sont authentiquement troublante, je vous le dit.

-L