J'�tais entrain de penser � quel point l'octroi de droits, le simple d�cret de la eprmission sociale, pouvait affranchir les classes d�favoris�es. Je me disais cela parce que je consid�rais la condition f�minine dans les civilisations les plus progressistes du globe. En effet, les femmes les plus affranchies sont celles vivant dans les soci�t�s dont les droits sont accord�es de la fa�on la plus universelle. Cette porte d'entr�e franchie, on assiste � une v�ritable d�sexualisation des r�les et �clatement des vieux pr�jug�s ataviques. Apr�s seulement 60 ans de droit de vote au qu�bec, on retrouve des femmes dans tous les milieux de travail, sur tous les plans, dans toutes les conditions, et partageant toutes les opinions possibles. Le seul fait d'avoir un recour dans la soci�t�, de jouir d'un mur d'appoint sur lequel elles peuvent justement s'appuyer, le seul fait de pouvoir s'exprimer sans pour autant �tre r�l�guer dans l'adversit�, enfin, le seul fait de ne pas avoir � combattre, � craindre l'opprobe sociale, fait qu'elles puvent s'�panouir comme bon leur semble et en apporte d'autant plus � la soci�t�. C'est une situation o� tout le monde est gagnant et ou personne ne gagne: les valeurs de chacuns leurs sont attribu�e par la preuve qu'ils en font, pas par un pr�jug� d�bile et jamais justifiable. Que dirait les moralisateurs qui ont tent�s d'expliqu� le r�le de la femme sans jamais vouloir admettre autre choses en elle que les artifices que leurs asservissement les contraignaient d'employer, que dirait les Moli�re, Rousseau, Balzac, Flaubert, Hugo m�me, devant la r�ussite de nos soci�t�s �galitaires? Qu'auraient-ils � r�pondre � toutes ces femmes paisibles en pantalons partageant les go�ts des hommes qui partagent les go�ts des femmes? Qu'auraient-ils � dire aux m�res monoparentales, aux institutrices, aux doctoresses, aux m�caniciennes, aux �crivaines, aux math�maticiennes, aux biologistes, aux philosophes? Ils pourraient arguer que malgr� tout, les hommes, toujours, et encore, ont le dessus un peu partout. Mais les atavismes sont durs � vaincres. Les vieilles, ancestrales pr�conceptions ne se d�truisent pas en quelques ann�es. Les preuves sont donn�es, on n'a qu'� comparer dans quel bourbier sont g�n�ralement les pays o� les femmes restent en retraits. Lorsque l'on garde des vues traditionnalistes que l'on refuse de reconsid�rer sur les femmes, il est normal que le reste n'avance pas beaucoup plus. Ils suffit de les diffuser, de d�truire les pr�jug�s qui restent, de continuer � �duquer, parce que l'ignorance conduit aux faibles raisonnements. Ai-je encore � rougir des esprits �troits qui s'arment de pr�conceptions et de g�n�ralisations h�tives pour tenter de asauvegarde rla supr�macie de longue date de l'homme? Les femmes sont futiles, vaines et superficielles?.. Et les hommes qui adorent leurs voitures, les bichonnent, s'en ornent, sont moins vaniteux et coquets que les femmes qui misent tout sur leur garde robe? C'est une simple diff�rence de contexte, tr�s explicable par le reste de sexualisation et d'id�latrie du corps f�minin, vestige des temps o� n'o� n'�tions bonne qu'� �tre courtisannes. Je n'ai qu'� sourire de ma moue sybilline de fille qui aiment la philosophie, les sciences, la politique et tout ce qui touche l'intellectuel, mais oui, g�n�ralisez mes braves, prouvez votre petitesse de jugement, vous n'insultez que votre propre intelligence l�-dedans. Car il n'y a que les imb�ciles qui se font de grossiers pr�jug�s des arguments.

Enfin, cela me fait r�aliser aussi � quel point l'humainest une b�te sociale. Il est possible d'�craser un groupe par une vision impos�e � la totalit�. Nous nous r�f�rons cosntament les uns aux autres, et nous sommes enti�rement cod�pendants. Difficile de se r�volter quand on est sous un voile, qu'on ne peut quitter la maison et que p�re, fr�re, et m�me soeurs et m�res t'ont toujours r�p�t�s d'�tre modeste et soumise!

Donnez leur le droit. Donnez leur l'impartialit� de la justice. Donnez leur les outils de la soci�t�. Quand elles se feront battre ou violer, elles pouront �tre veng�es par la soci�t�, si elles n'ont pas pu se d�fendre.

Et puis cette histoire de force physique sup�rieure et originelle, c'est un peu idiot. Vous imaginez des femelles en pleine nature incapable de d�fendre leurs petits? Il leur fallait � tout le moins une bonne dose d'agressivit�. Si �a se trouve, le pr�coce d�partage des t�ches auraient privil�gi�s la continuation des filles bonne porteuses et moins fortes. Aussi, des filles moins mobiles au corps moins robustes donnent donc naissance � des filles qui, �lev�es pareillement, transmettent des adapations h�r�ditaires.

Homme et femme, c'est loin d'�tre si diff�rent qu'on le pense. Ces suppos�es �tudes neurologiques publi�s dans des livres bon vendeurs sont assez peu concluants, quand ons ait que le cerveau se d�veloppe par rapport � l'�ducation qu'il re�oit. La preuve: j'ai re�u une �ducation plut�t d�sexualis�e et selon le fameux test de ces suppos�s livres, je suis plus androgyne qu'homme ou femme! Vous savez, des neuronnes c'est extr�mement mall�ables. Dommage que certains professeurs du secondaire avec beaucoup de charisme mais peu de discernement doivent transmettre des id�es aussi peu pouss�es.

J'ai tendance � avoir plus d'amis masculins que f�minins. Je ne change jamais d'attitude ou de comprotement d�pendant avec lesquels je suis: l'esprit, c'est ind�pendant du sexe: mais l'esprit est tr�s d�pendant de l'�ducation.

Je ne suis pas une poup�e en plastique: j'ai d�test� toute eptite ces idiotes princesses de conte de f�e qui �taient belles mais inintelligentes. Lorsque ma grand tante nous a donn� une carte de no�l � moi et mon fr�re il y a de cela bien des ann�es, je me suis demand�e pourquoi elle disait "� L, la plus belle petite fille du monde" et "� M le plus intelligent petit gar�on...". Je veux qu'on arr�te de dire aux petites filles qu'elles sont belles. Quand j'�tais petite, moi en tout �a, �a me frustrait qu'on me dise �a, je trouvait que �a manquait un peu de respect, qu'on s'attarde � complimenter une fa�ade que j'ai fort peu choisie et maintenant quand je me le fais dire, je ressort ma petite blague que j'en passerai un mot � mon code g�n�tique. �a d�contenance, g�n�ralement. Belle? Et alors? C'est si secondaire!

-L