Mmmmh... �a fait deux jours que je me d�fonce, acad�miquement parlant... Deux soir�es de suite agr�ablement pass�e au c�gep avec des gens fort int�ressants, soit, mais puuuutain que j'suis crev�e. Reste que rentrer � 22h00 � la maison pour se lever avant le soleil le lendemain matin, ce n'est pas le r�gime de vie id�al pour moi. Je vous en avait d�j� fait part. On ne s'�tendra pas l�-dessus. Et je parlerai pas de mon fozzey bonney parce que je vous en parle trop de toute fa�on. Il suffit de dire que j'ai re�ue une invitation formelle pour aller � Verch�res cet Halloweeeeeen... Oui oui: formelle. Saisissez l'importance de ce mot. Ce simple petit mot contient � lui seul un monde de r�v�lations sublimes, comme des lettres d'aveus sordides pour un avocat en mal de plaidoirie. Formelle. Invitation formelle. Une demande d'acceptation pour une invitation formelle. Une putain de DATE finalement. (prononcer dayt', c'est un mot anglais. C'est T qui me dit "Je veux une date (not a date)", hihi.)

Bon. Les dates. Jamais vraiment compris ce principe l�, moi. Le genre d'attitude � adopter, la perspective que �a implique... Qu'est-ce qu'une date? O� est la mince ligne de partage entre la rencontre, la s�duction et l'amiti�, l�-dedans? Trois phases troubles qui se d�cantent si difficilement! Tous ces gestes consacr�s dont je ne saisi pas la port�e... Qu'est-ce qu'on ose? Comment est-ce qu'on devine quoi que ce soit? Je ne sais pas si j'ai jamais eu une date. Sans doute, mais je ne l'aurai pas pris comme tel. J'agis g�n�ralement tout � fait nautrelelment et sans d�tour avec les gar�ons, comme avec des amis. Je ne suis pas le type de fille qui flirt incessament avec toutes ses connaissances m�les avec des petits caj�lages mi�vres et consacr�s. Cependant, �a me manque, car maintenant, je d��ois tous les gars qui ont des attentes. Ils se disent "ah! elle n'a pas l'air int�ress�e!" quand je peux l'�tre � un point extr�me. Je ne sais pas les attitudes � prendre. Y'a des choses que j'aimerais dire mais qui me semble d�plac�e, ou que je ne sais pas situer dans le contexte. Je ne peux jamais d�duire ce qui se passe, l'�change qui a lieu, le progr�s qui a �t� fait, la perception mutuelle. Je ne sens rien. Pour que je sois vraiemnt s�re de mon coup, y'a fallu que tous mes copains pr�c�dents m'embrassent carr�ment. L� je commmen�ais � comprendre. Sinon, c'est toujours ambigu. Des comportements qui me semblent universellement �loquent peuvent �tre v�ritable chez l'un et aps chez l'autre. Oui bon, je suis tr�s au courant que tout varie infinement d'un individu � l'autre... Pourtant, il me semble qu'il y a toujours une certaine mesure des comportements qui ont un sens primordial, de n'importe quelle fa�on qu'ils soient interpr�t�s et d�montr�s.

Moi, je suis incapable de les voir. Et de les exprimer.

Et encore, je n'arrive pas vraiment � rendre cet esp�ce de vague qu'il y a dans mon esprit � cet endroit.

En tout cas j'ai h�te � vendredi. �a va �tre bien. Je vais �tre � mon avantage, dans ma belle robe bleue en velour... Je crois qu'elle me va encore mieux qu'elle ne m'allait, ou peut-�tre les photos n'ont su rendre la profonde �l�gance de ce v�tement con�u pour moi, sur mesure. Mmmmmh y'en a un qui va �tre content. J'esp�re.

Depuis que je suis � mon c�gep, je commence � me d�couvrir une tr�s profonde et marqu�e intol�rance. C'est grave. Le jeune ordinaire, tout par� de parafuckinshitsuco, autres amrques d�biles, affubl�s de modes stupides, confits de comportements pr�programm�s, les filles exposants au maximum tout ce qui pourrait possible �tre sexuel et aguichant sur leurs corps, les gar�ons tentant d�sesp�r�ment d'avoir l'air de voyous en puissances... �a me donne la naus�e, je me raidis, et je me d�couvre une haine, mais une haine compl�tement irationelle et intense, contre ces �tres qui ne me semblent pas humains. Tant de conformit�! Tant de plastique. Luisant. Qui rend un son mat. Et je me rend compte que je suis tomb�e dans leurs pi�ges, qu'ils m'ont marginalis�e, me faire sentir �trang�re, que le choc entre mon �cole secondaire et mon merveilleux c�gep a �t� si isntantann� que j'en ai contracty� une r�action de rejet absolu pour ce que j'ai v�cu � EsV pendant 5 ans, que je suis tomb�e dans le panneau, que j'ai mes pr�jug�s et mes arr�ts de pens�es moi aussi, d�sormais, et que je ne vaut donc gu�re mieux qu'eux. Toutes sortes d'id�es pr�con�ues et laides, des pr�rogatives pas belles, contre ces gens qui n'ont contre eux que le manque d'individualit� de leurs apparence... Je ne peux juger que sur �a. L'exp�rience m'a r�v�l�e mainte fois que sous des dehors peu int�ressants pouvait se trouver plus qu'on le croyait, et ainsi que l'inverse. Et on est loin de parler uniquement d'esth�tisme physique ici. Non. On ne chosiit pas son physique. On n��t avec. Le physique n'a rien � voir. Mais on choisit son style...

Sauf que c'est souvent un choix incons�quent, ou m�me, un choix dont nous ne pouvons d�duire une cause h�tive. Celles qui portent fort souvent du PARASUCO ne sont pas TOUTES des potiches superficielles. Non non, pas toutes. Je le sais qu'il y en a quelques unes qui sont int�ressantes, voir m�me intelligentes et cultiv�es. Il se peut simplement qu'elles ne soient pas tr�s passionn�es ou qu'elle n'accorde pas ebaucoup de r�flexion � cet aspect l� de sa vie, et choisisse donc la voix la plus simple. O� qu'elle n'aie pas de principes rigides, contrairement � moi qui en ai sur beaucoup de choses (m�me en mode: mon principe est: pas d'marque, pas d'tissus ou de confection � chier, pas trop cher). C'est complexe, un humain. Et il faut accepter que tout le monde ne r�fl�chisse pas au m�me niveau, de la m�me fa�on, sur les m�mes choses, et m�me, � la m�me quantit�e.

Toutes des choses que je sais, mais que j'ai de la mis�re � le ressentir. Il y a des choses qui m'agressent dans mes principes, que je ne suis pas capable d'accepter, malgr� que je sais que je fait des simplifications abusives. Probablement que j'ai besoin d'ha�r, parce que je suis un �tre passionn� et que la haine est une passion.

ok. au lit.

-L