J'ai attrapp� une grippe, je crois. Parce que hier � Rawdan j'ai �t� trop longtemps dans l'eau pour me tenir ensuite trop longtemps � l'aire, toute mouill�e et froide, parce qu'ils fallaient prendre "des photos". Bien s�r. T�tons pendant 10 minutes parce que personne ne se d�cident et que Paul-l'enfant-autiste fait le con devant la cam�ra. Ignorons 5 petites filles/gar�ons dont une grande ado retard�e qui grelottent en attendant que les adultes se d�niaisent.

Sinon, et bien, avec l'�pisode R et A, j'ai appris que j'�tais une personne un peu obsessive. Ou bien j'adore, ou bien je traite de haut. Et quand je perd abruptement un de ceux qui sont dans mes bons sentiments, c'est comme si je manquais d'oxyg�ne dans une place de mon esprit et qu'il fallait que je me trouve une source d'air en remplacement au plus vite. J'imagine qu'� ce moent pr�cis je devrais exprimm� un commentaire appr�ciatif du genre "c'est triste", mais je suis trop engourdie pour me former une opinion qualitative.

Ce qui m'emm�ne � penser, par une association saugrenue d'id�e, que mes amis absuent de ma gentillese. Peut-�tre toujours par rapport � ce caract�re obsessif, les gens que j'adorent semblent en profiter pour m'utiliser sans vergone, comme un objet pratique qu,on utilise � l'occasion et sans gratitude. Prennons T et R(la fille) comme exemple. R est bien seule cet �t�, alors magiquement elle se remet � m'appeller intensivement.

Est-ce que �a sent le bouche-trou? Non voyons, comment osez-vous penser �a! Alors, tient, suite � une gracieuse auto-invitation chez L, on pense vouloir lui remettre �a (vu que l'ennui r�gne souverainement), et on l'invite en retour chez soi! Oh, on d�laie la chose � la derni�re minute, ce qui retarde l'attente pour donner un total de trois semaines... Et en plus, voil� que le lendemain du jour de son arriv�e, son irresponsable de chum du nom de J appelle, � 6h00 du matin, pour lui dire, totalement sortie des nues "Hey mon associ� viens de payer mon loyer alors viens passer 4 jours chez moi!" sans r�fl�chir qu,il y a d�j� quelqu'un hez elle. Mais peut-�tre au contraire savait-il qu'elle ne s'en soucie gu�re et que L, de toute fa�on si flexible et accomodante, va s�rement comprendre et me laisser partir. L ne dit rien. Elle est trop triste, pein�e sur le coup. "Tu reviendras la semaine prochainne!" Bien s�r. On peut disposer de L � sa guise. Mais au fait, il faut partir � onze heure, le bus pour Rawdan (...!) est � midi pile. Ah?... L ne peut pas retourner chez elle avant 5 heure? Bah, et alors, elle se d�brouillera toute seule en ville.

... Disons que je me sens un peu comme une mouchoir sale. C'est vraiment chien. Eut-elle eu un brin de consid�ration qu'elle eut dit � son empot� d'amoureux "Ben �coute l� je peux pas y'a d�j� quelqu'un chez moi. Et puis pense tu que je vais accourir � la minute m�me o� tu me requi�res. Maudit �gocentrique." Mais �a, c'est m'accorder beaucoup plus d'importance que ce que je repr�sente � ses yeux. Je crois que j'ai eu envie de pleurer tout l'avant-midi. Pourquoi est-ce que mes meilleurs amis me traitent de cette fa�on-l�. Est-ce qu'ils sont si abjectement �go�ste qu'ils savent que je me mettrai pas en col�re et qu'ils peuvent donc agir comme bien leur semble. Sauf que l�, je suis enrag�e. J'ai vraiment envie de tous les envoyer au diable. Ils manquent d'empathie, on dirait. Trop pris dans leurs petites bulles, ils ne se rendent pas compte que l'entit� ext�rieure n'est pas qu'un meuble, m�me si elle ne crie pas. Je ne crois pas que �a soit de la m�chancet�, juste de l'inconscience. C'est aussi d�gueulasse, cependant. Il est temps qu'on me repsect, ou qu'on me laisse seule. Si vous �tes pas capable d'un peu de reconnaissance pour la gentillesse avec laquelle je vous traite, mangez donc de la marde. Moi, JAMAIS je ferais �a � une amie.

Quant � T, c'est pas mieux, quoi que lui ne se cache pas de son insensiblit� au moins...

Non c'est faux. Avec T, c'est pas pareil. T me consid�re, mais � sa fa�on. Il va jusqu'� me m�nager, autant qu'il peut, et de sa part, c'est tr�s grand... M�me s'il m'a carr�ment dit, l'autre jours, que si R n'�tait pas l� y'avait aucune envie de venir avec moi. Plus carr�ment, apr�s que je lui ai demand� "donc de juste venir avec moi tu t'en fout", il m'aie r�pondu "exactement."...

Mais R! Mon amie depuis la garderie! R qui me trahie depuis si longtemps, et dont je ne me rend compte qu'� l'instant! La pauvre R qui manque si terriblement de compr�hension qu'elle perd tous ses amis sans s'en rendre compte. R, si juv�nile sentimentalement, si peu capable de se mettre � la palce de l'autre. R, qui va agir comme un b�b�, avant tout pour son avantage m�me si �a fait de grand tort pour les autres. R, qui ne fait pas un sacrifice.

Pauvre R!... Mais dans ce cas-ci, c'est surtout pauvre L.

Je me souviens d'une petite L, mal � l,aise et terrifi�e, que R emmenaient voir ses grands bums de m�tro m�chants, qui forcait L � rester longtemps dans leurs compagnie hargneuse m�me si son d�sarroi et sa souffrance �tait visible. R qui abandonnait, ignorait totalement L en parlant avec ses autres amis, alors que L attendait, docilement. R qui, au t�l�phonne avec L, la fait patienter alors qu'elle parle � d'autre gens � m�me qu'elle est sur la ligne.

Et comme je suis si patiente... On continue. On abuse de moi. Il faut que �a cesse. Et s'ils ne me trouvent pas assez importante pour faire un effort sur leurs stupide �gocentrisme, je pr�f�re rester seule. Je veux des vrais amis. Pas des gens qui se servent de moi.

Mais �videmment, je dis �a et ne ferai rien... Je les aime trop, malgr� tout. S'ils n'ont pas d'affection v�ritable � m'offrir, ils ont leurs personnalit�s, leurs pens�es, leurs impressions, leurs �tres, quoi. M�me s'ils me mutilent. M�me s'ils me blessent. Et m�me s'ils font tout cela seulement parce qu'ils sont trop aveugles pour voir que c'est parce que �a ne me fait rien que je ne me r�crie pas, mais parce que je suis gentille et que j'endure, malgr� les coups de poignards. Ou peut-�tre m�me, ils se fichent bien de ce que �a peut bien me faire, de l'instant que je ne dis rien....

Mis�re.

Je suis contente d'�tre si fi�vreuse, je ne suis pas capable de m'appitoyer sur mon sort. C'est-�-dire que je me sens ni triste, ni l'envie de pleurer. Seulement un peu en col�re mais vaguement, en arri�re...

J'pourrais essayer de leurs rendre la pareille mais je ne le ferai jamais parce que
#1 je ne veux aps les perde
#2 ce n'est siplement pas dans ma nature et
#3 �a me donnerait des gros probl�mes de conscience, moi.

En fait la solution serait d'essayer d'en parler avec eux. Mais je doute profond�mment des r�sultats. Enfin...

Le pire qui peut arriver est que je me retrouve seule, et je crois que je m'en ressentirais presque mieux.

T vient d'appeller. Je me suis forc�e pour �tre froide et am�re mais c'�tait pas r�ussi. Je lui ai dit que je rappellerais demain. J'allais me mettre � pleurer...

C'est contre lui que j'en ai le moins, par exemple. C'est juste son sens de l'humour et son d�tachement...

Il m'a demand� si j'avais envie de faire quelque chose. J'ai dit non. C'�tait vrai, je suis vraiment malade et de mauvaise humeure. Mais j'ai rajout� que c'est parce que j'avais d�cid� que je ne laisserais plus les gens disposer de moi et que donc je disais "non". Mais je pense qu'il le m�ritait pas. Apr�s le e-mail qu'il m'a �crit, il ne le m�ritait vraiment pas. Comme B m'a dit, c'est juste qu'il a de la mis�re � l'exprimmer. Peut-�tre.

Je m'excuse, mon blond.

Bon, bon... Je crois en avoir assez �crit comme �a. D�sol�e si c'�tait long, r�p�titif et p�nible. Mais j'en ai eu besoin. De toutes fa�on, vous �tes pas oblig�s de lire vous savez.

-L