Fin de semaine fort mouvement�e, mais d'n int�r�t fort r�duit. De plus, certaines choses ont eu lieu durant cette p�riode qui m'ont laiss�es plut�t remu�e, plut�t d��ue, plut�t m�lancolique. Un tr�s court r�summ� de mes all�es et venues irait comme suit:

-Party chez T
-Feu de camp sur l'�le Claude avec Y, M et J (non pas LA J; je parlerai d'elle � l'avenir comme de JA)
- Films chez J.

Pour satisfaire � vos exigences de substances, voici les quelques d�tails qui m�ritent d'�tre rapport�s et que je me sens la force d'�noncer.

D'abord, chez T, je me suis bien trop sao�l�e. J'ai pas fait de connerie en tant que tel, mais j'ai commis certains actes qui, aussi insignifiants soient-ils, m'ont laiss�e au coeur une honte que j'ai de la difficult� � seccouer. La nuit, j'ai �galement fait un r�ve d'une grande beaut�e, mais un r�ve extr�mement triste, un esp�ce de r�ve proph�tique, o� T faisait figure d'oracle, o� je revivais les condamnations et le ressentiment de mon subconscient. Le matin, j'ai aussi vaguement ou�e la conversation entre T et J, et c'est ce qui m'a fait honte de ces agirs insignifiants dont je parlais. J'ai appris certaines choses. R�confortantes, touchantes, blessantes. Soit que T adore mon �me, a d�j� �t� tr�s attir� par moi, qu'il trouve que je ne grandit pas, que je reste la m�me personne, ainsi que d'autres choses, dont je n'arrive pas � me souvenir, peut-�tre parce qu'elles sont bloqu�es par les responsables de la censure �motionnelle de mon cerveau. Il ne l'a pas dit � moi... Il discutait de ces choses avec J, et avec quelques scrupules, et sans que je les lui demande express�ment de toutes fa�ons, elle me les a retransmises. J'ai aussi eu une conversation avec la m�re de T, qui est rentr�e de Belgique depuis un certain temps et cherche � se r��tablir dans la r�gion, et j'ai compris bien des choses...

C'est une femme tr�s intelligente, avec qui je partage certainnes conditions mentales, et qui d�gage une force, une v�rit� calmante, soulageante.

Je suis donc retourn�e chez moi, et j'ai dormis tout l'apr�s-midi.

Le soir, Y m'invitait � un feu de camp dans les bois, qui fut un tantinet tumultueux. Nous avons vu un cadavre de renard, nous �tions � c�t� des restes d'une maison de 300 ans, J �tait de tr�s mauvaises humeure, mauvais caract�re, impatiente.

Elle est venue couch� chez moi et le lendemain, avec M-A et ses copains, on est all� chez elle �couter des films.

J'ai d�couvert certainnes choses sur elle. Sur sa fa�on d'�tre. En arri�re de sa fa�ade tout le temps riante et de bonne humeure, elle peut se montre infantile, un peu cruelle, l�g�rement contr�lante. Si je ne fais pas attention, elle pourrait faire de moi ce que de nombreuses personnes on fait de moi auparavant; m'utiliser, me mener.

De cette soir�e, j'ai retir� une oreille un peu malmen�e par un morceau de glace violemment projet� dessus par le petit fr�re de J lors d'une bataille de neige, quelques �raflures au visage lorsque M-A m'a jet�e face contre terre parce que je lui avais lanc� de la neige � la face, sans vraiment faire expr�s.

Donc... Que retirai-je de tout cela? En fait, pour �tre plus pr�cise, qu'est-ce que je retiens de ce vendredi/samedi-matin qui m'a un peu boulevers�e?

Premi�rement, que j'accorde bien trop d'importance au jugement de T. Oui, certain sentiments sont en jeu, mais ce n'est pas une raison pour moi de faire une crise de larme � cause de sa r�probation de menues imb�cilit�s que j'ai faites.

Ensuite, malgr� sa cr�dibilit� limit�e sur le sujet et son manque �vident d'informations, que oui, j'ai besoin de grandire. D'abord, moi aussi je m'en apper�ois et d'autres gens que j'estiment �galement. Grandir, oui. Mais certainnement pas dans le sens qu'il entend: se plier aux bonnes gr�ces de chacun, amollir ses principes, vulgariser sa pens�es, cultiver le contact humain superficiel et nombreux, se rendre accessible, facile � vivre. Non. Cette course laide � la popularit�, cette redition, cettte soumission � la conformit�, je ne consid�re pas �a comme de la sagesse ni de la maturit�. C'est simplement de l'amolissement.
N'allez cependant pas croire que je suis contre le fait d'entretenir de bonnes relations avec els gens! Mais pas au d�tirment de sa personnalit�. Pas jusqu'� modifier sa nature pour eux.

Cependant, j'ai un travail de maturation � faire, et je l'ai commencer. Je vous fais part d'une de mes r�centes r�flexions. Elle porte sur la fa�on de juger.

Qui n'a jamais entendu l'injonction sempiternelles contre le fait de juger les gens, du non-droit de faire cette chose, de la non-moralit� absolue qu'elle comporte? Moi, j'ai toujours cru que de s'abstenir de juger, c'�tait faire montre d'un manque d'esprit critique. Avec les gens ou pas, et m�me surtout avec les gens: quel meilleur sujet d'analyse que tout ces humains et leurs comportement? Mais voici, il y a des nuances: en premier, on ne peut jamais pr�tendre d�tenir la v�rit� absolue sur quelques humains que ce soit. Parce que de conna�tre quelqu'un enti�rement est presque impossible et que dans les cas qui nous occupe, notre connaissance des personnes jug�es est souvent tr�s en surface. Ensuite, il y a notre degr� de biais impliqu� dans la chose. Qui peut se vanter de pr�coniser des jugements sur les gens sans l'ombre d'un ressentiment?

Derni�rement, j'ai ajouter une subtilit� � cette r�flexion. C'est que, par sa nature m�me, on ne peut juger vraiment de la personne; il y a trop de facteurs en jeu. Mais, on peut d�duire de ses actions, de leurs validit�, de leurs intelligences, de leurs motifs. Et il est permis d'extrapoler: qui demande l'approbation, de toute fa�on?

C'est-�-dire que je me suis rendue compte, derni�rement, que j'avais tendance � juger les gens par leurs attitudes, � un moindre degr� par leurs apparence et leurs relations, et � le faire d'une mani�re intempestive et pr�cipit�e. Je r�vise donc ce comportement. D�sormais, je ne me permettrai plus de juger les gens pour ce que je puisse croire qu'ils sont, et cela d�coule d'une prise de conscience, d'une certainne acquisition d'humilit� devant la grandeur et la complexit� de l'�tre humain, dans son histoire.

Mais, je crois que de juger leurs actions, si on le fait de fa�on un tant soit peu profonde et impartiale, en partant du principe de ce qui fait souffrir est mal, et ce qui soulage est bien, est une chose acceptable.

De plus, je ne professe pas la v�rit� inconditionnelle. Mais en pratiquant ma perception et mon analyse sur de telles choses, j'�labore ma philosophie.

Et de totues fa�on, je crois qu'il vaut toujours mieux faire un peu de r�flexion, sur quelques sujets que ce soit, que pas du tout.

C'est trop facile de se laisser mener par des protes ferm�es, des clich�s, des dictons tout b�tis et des raisonnements faussement tol�rants mais qui ne pr�conisent que la paresse mentale.

Non, moi je veux contester, je veux analyser, je veux r�fl�chir, je veux proposer de nouvelles mani�re de faire, je veux juger dans tous les sens du termes.

Mais avec des nuances, et l'acceptation de mon ignorance relativement en toutes choses.

Voil� pour aujourd'hui.

-L