C'est qui la fille cool, ici? C'est moi... Pour faire d'une longue histoire un bref r��it, j'ai gagn� ce certificat de mes seuls talents d'�criture, ce qui signifie qu'il y a encore de l'espoir pour ma carri�re d'�crivaine. C'est-�-dire que lors d'un concour donn� par mon poste de radio matinale, le BUZZ, qui lan�ait le d�fi de les convaincres de nos raisons d'obtenir les certificats de Third Rail (qui est une marque de v�tements "alternatifs"). Je leurs ai envoy� une lettre, en anglais bien s�r, qui contenait trois raisons, et la plus rigolottes �tait celle-ci: j'argumentais qu'ayant des amis musiciens et guitaristes, je pourrais agir comme leur f�tu de paille, moi-m�me n'�tant pas musicienne, malgr� que le concept aient d�j� �t� �labor� par les agents de Britney Spears. Et cette lettre, donc, ils l'ont donc lue un beau vendredi soir � tout plein d'auditeurs et m'ont envoy� le certificat par la suite. Ce fut une agr�able surprise dans ma bo�te aux lettres.

Sinon, j'ai �tablis un nouveau record ce matin. Pour vous mettre dans le contexte, disons que pour �tre � l'heure et attraper mon autobus, je dois �tre hors de la maison � 8h45... La premi�re chose que j'ai consciemment vue ce matin (car il a toujours ce supr�mement agr�able �tat de demi-�veil avant le lever complet) �tait les chiffres suivant sur mon cadran: 8h46.

Si vous voulez savoir, je l'ai attrap�, mon autobus. Je n'aurais jamais cru, cependant, �tre capable de m'habiller, de faire mon sac et de fourrer des aliments h�r�toclites dans ce dernier en moins de sept minutes. Pour vous donner une id�e des cons�quences d'un tel matin, � la cloche de 16h00 je ne me sentait pas encore r�veill�e...

J'�tais dans un bel �tat � l'�cole, d'ailleurs. La larme � l'oeil, la face longue, le regard bleu et pitoyable. Je ne vais que faire faire du sang d'encre � M-A, qui est sensible aux variations de mes humeurs. Pauvre ch�ri.

Parlant de ch�ris, dans ce cas d'ex-ch�ri, il y en a un qui m'a fait un belle sc�ne hier soir. Brett �tant pour toujours hors de la carte, je vous laisse deviner duquel il s'agit. Il �tait entre autre questions de mon impardonnable malhonn�tet�, de mon �gocentrisme dans notre relation, que j'aurais v�cue suppos�ment dans le seul besoin d'affection, de mon induction dans ses nombreuses (!) d�pressions (!!!), de mon arrogance et de ma pr�tention...

Avant que je ne m'�tende plus longuement, je dois vous faire aprt d'une observation qui d�crit bien ce qu'il en est de ces accusations... On se sent toujours peu concern� et m�me d�sorient� quand on se fait pr�senter des choses totalement innatendues et /ou bien loin de la r�alit�. La v�rit� choque, n'est-ce pas? Je me suis rarement sentie aussi placidement amus�e... Mais je ressens, bien s�r, le besoin de m'objecter � de si sordides suppositions.

Pr�sentons d'abord la situation g�n�rale. Moi et S avons eu une relation de deux mois pendant laquelle nous nous sommes vus six fois au total. Cette relation avait �close alors qu'il se mettait oralement � mes pieds, m'�levant au satut de d�esse. Essayant de voir la m�me chose chez lui, je me laissai emport�e. Et j'ai vraiment tout fait pour magnifier et id�aliser son potentiel. Cependant, notre h�ro s'est rendu compte, comme plusieurs apr�s lui, que je n'�tais pas l'id�al qu'il s'�tait form� et que plusieurs de nos opinions n'�taient pas comptibles. Inconsciemment, il s'est rendu compte qu'il �tait tomb� amoureux non pas de moi, mais du fait que j'avais reconnu son intelligence. Et c'est d'ailleurs cela qui le rend si friable aux jugements, car il voudrait qu'on reconnaisse son intelligence de fa�on absolue dans toutes ses "oeuvres"; la critique le h�risse affreusement. Ensuite, s'en est suivi quelques eptites phases de d�prime chez lui, qu'il �l�ve au rang de d�pression, et m�me de nombreuses d�pressions: en moins de 6 mois, faire plusieurs d�pressions est, d'apr�s moi, assez extraordinnaire si ce n'est pas absoluement na�f. Nous retennons la seconde conclusion. Mais ce qu'il y a de commique, c'est qu'il me les attribuent, ces d�pressions. Ne me demandez pas par quel lien tordu il ach�ve cet exploi. Je penche pour la mauvaise foi et le besoin de focaliser sa douleur sur un objet concret. Mais tout de m�me, c'est assez �poustoufflant qu'apr�s six mois de post-relations, de condescendance de ma part, de sympathie, de support m�me, support de sa morosit� et de sa juv�nilit�, apr�s six mois pendant lesquels je devais jouer � sa m�re, en le seccondant en tout, qu'il ose me bl�mer de ses �tats d'esprits! Ce n'est pas comme si j'avais essayer d'influer son �tre ou sa vie, ni de modifier sa personne! � peine faisais-je de velout�es suggestions, qu'elles se faisaient plus souvent qu'� leurs tours accueillir par des houspillations du plus bas acabit...

De plus, ce jeune homme est incapable d'argumenter pacifiquement et il prend tout sur le plan personnel. C'est assez p�nible, merci. Mais bien s�r, l�-aussi, par quelque �trange liens, je suis dans le tort.

Ce sont les points qui remontent le plus facilement � mon esprit.

Mais enfin, j'ai assez de confiance en moi pour ne pas me laisser �branler par tout cela, et je trouve m�me la chose plut�t comique. Parce que sa col�re, qui se veut si f�roce et blessante, manque de prises sur moi et patine m�me assez ridiculement sans son patoi et son manque de logique..."Je m'en coliss que tu prenne sa en riant"...Comme vous voyez, sans commentaires.

Ironiquement, apr�s la r�daction de la lettre de la veille, T s'est montr� bien pr�vennant avec ma fragile personne aujourd'hui. Allez donc comprendre. L'engueulade indirecte et non transmise le rend gentil?

enfin

voil� tout

-L