Ma petite �motionalit� saigne, l�. Je pleurerais si je pouvais. J'ai enfin avou� par lettre � L-P les sentiments que j'ai eu pour lui.
Et B, ben... Il se crisse de moi. J'en suis presque s�re. �a me tue. Me donne envioe de me recroqueviller dans la position foetale.
Et puis l'autre il me rend compl�tement folle. Barnac. "Je met un sujet sur la table! Hein! t'es pas d'accord! Ce que tu dis est pas vrai! T'es donc agressante."
..... Mhouais.
[...]

Deux occasion de sortie. J'ai pr�f�r� arpenter le Vieux Montr�al, silencieux, calmant, serein. Des rues de pav�s ou l'automobile se fait rare, et le pi�ton r�veur, qui l�ve les yeux sur un ciel nocturne �tonament bleu, peut rester debout � contempler les lignes de perspective sans se faire troubler par les multiples frustrations de la vie urbaine (les voitures. les voitures. les voitures.) Mus� devant le march� bonsecour et ses objets de luxes �tal�s dans les vitrines. J'aurais d� en briser une et voler ce qui me plaisait le plus.

Oh... Je n'ai pas la fibre du vandalisme en moi. Briser? D�truire? Non.

Je veux vomir. Quelque chose tente de se pousser hors de mon estomac.

Je veux dormir. Tout mon corps est
lourd et languissant, d�sireux de s'�tendre dans la n�ant, mais une sorte de distraction, de flou mental plus fort que la fatigue, me garde �veill�e, piochant de mes doigts gourds au hasard sur le clavier.

J'arrive pas � croire que certain sp�cimens humain aient pu exciter mon attirance comme �a.

Des fois quand j'�voque des id�es, des concepts, je ressens des odeurs imaginaires. Des relents tr�s subtils, souvent fauves. Surtout quand j'�voque des contacts humains qui n'ont pas �t� frucuteux. Je sens des m�langes de bave, d'urine, de sueur, vieillit s�ch� et att�nu�. Des odeurs de poubelles. D'alcool vomit. Quand les id�es sont plus agr�ables, c'est des odeurs de parfums, que j'�voque. Celui de la lavande. Le Chlo� de ma m�re, qu'elle ne met plus depuis des ann�es (ma m�re ne porte plus de parfum). Des odeurs de g�teau, de beurre fondu.

Quand j'�voque L-P, je sens l'odeur de sa sueur saine de gars qui bouge beaucoup et ne mange pas de viande et ne boit pas de lait, cette odeur m�lang�e avec son d�odorant. C'est une odeur que j'aime. Elle m'attendrit. Je pense � l'extr�me chaleur de son corps quand il dort, � la douceur de sa peaue si pale, constell�e de grain de beaut; c'est une galaxie en n�gatif, s�pia.

Quand je pense � B, j'�voque sa salive fra�che, qui coule comme de l'eau, et qui, dans le fond, ne go�te pratiquement rien. Je pense � l'odeur de ses cheveux, une odeur de noix. Je pense � ce h�le naturel, ce nimbe dor� de son �piderme, je pense � la chute de sa taille, au creux entre son dos et ses fesses, si lisse. Il a un corps de jouer de soccer, pour en avoir fait. �a fait de belles �paules, de belles jambes, un beau derri�re ferme qu'on peut claquer.
Je pense � comment il a d�crit la sensation de faire l'amour avec moi. Il trouve plaisant la configuration de mes organes g�nitaux. Pour m'expliquer � quoi �a ressemblait, il m'a donn� un beau baiser plein, en m'aspirant les l�vres entre les siennes, les faisant glisser sur la douceur du satin mouill� de sa bouche.
C'�tait parmi les moments les plus sensuel de ma vie.
Quand je le carresse il g�mit de plaisir et �a m'affecte physiquement.

Je me demande si Christine Brown lit encore ces lignes en s'offusquant. Je suis s�re que c'est une catholique qui cherche � censurer l'impuret� du monde. Prot�geons les enfants! Laissons les devenir des voyeurs assoiff�s d'accidents, de sang et de t�l�-r�alit� cochonne mais qu'ils ne lisent SURTOUT PAS quelques vagues descriptions �rotiques sur le net! Crime.

-L