La col�re du SPM est tomb�e. Je me sens moi m�me de nouveau, plus calme, plus gentille, plus capable de discuter.

Mon seul probl�me, c'est que j'ai toujours �t� l'amante, l'amie pratique, la fille disponible. On a jamais voulu me vouer un culte, comme j'en ai adress� � maintes idoles, toutes froides dans leur immuabilit� marbr�e. Mais je ne veux pas me faire id�latrer.

Je suppose que le remugle hormonal qui s�vit en moi me donne un petit pincement �motionel, et que j'ai de nouveau envie d'amour, malgr� toute ma d�sinvolture et ma s�cheresse (certainement pas physique, celle-l�) fortement affirm�e.
Mon amant?.. Mon amant me comble d'intellectualit�, d'immacul�e gentillesse, de transports, de caresses, de baisers, d'orgasmes clitoridiens et de la texture incroyable de sa peau satin�e et chaude. Il d�fait un � un les carcans musculaires enserrant mon vestibule vaginal traumatis� par d'anciens jeux et une d�floraison mal consomm�s. Le go�t de tout son corps et la sensation de tous ses gestes me donnent envie d'en avoir toujours plus.
Mais... Mais B, il ne m'aime pas. C'est clair. Je suis une demoiselle pratique, suffisament intelligente et jolie pour ses besoins, juste assez digne de sa tendresse.

Oh, et puis l'air que prend la ville en cette saison,un certain rendez vous manqu�, des coĩncidences (mal? bien?)heureusement non arriv�es, la bouillie non filtr�e de mes positionements �motionels, des vieux visages, des vieilles paroles, des vieux couteaux, des vieilles insultes, des curiosit�s mal avis�es, l'ambiguit� du discour de n'importe quel humain � port�e de voix, et une nostalgie idiote, aux larmes finies, � la haine �coul�e, � l'ignorance intacte; tout cela me met un peu mal � l'aise dans ma solitude.

Il y a de ces gens qui sont comme des p�les magn�tiques de m�me orientation: ils se ressemblent, mais leurs ondes se repoussent sans r�mission; leur pr�sence repousse celle de l'autre; toute une plan�te sans jamais qu'ils ne se croisent. Et si jamais ils entrent en contact, c'est l'effet catapulte, deux corps qui se repoussent, un qui s'�crase sur un mur mais ne meurt pas.

M�me si tout est finit le souvenir est intouch�, comme une mauvaise blague.
"Je me souviens, gotta get on with my life".

Je suis une mauvaise blague de com�die romantique stupide.

-L