Vous savez, quand on arrose une plante s�che, elle ne peut que pourrir. C'est �vident.
Cette all�gorie peut s'appliquer � toute sorte chose dans la vie en g�n�ral et dans mon existence personelle.
Entre autre, que j'assume enfin mon c�libat. Les rares moments de ma jeune existence ou j'ai �t� en couple m'ont �t� relativement n�fastes. Je pleurais tout le temps, je me sentais comme la derni�re des derni�res, c'�tait une angoisse constante.

Alors je laisse tomber �a. Le peu de sexe dont j'ai besoin, je peux me le procurer assez facilement.

Hier, je suis all�e faire de la natation avec E � la piscine du c�gep. Il y a quelque chose d'�norm�ment r�volutionnaire pour moi l�-dedans, quand on sait � quel point j'ai haĩt le sport toute ma vie, et encore plus l'abhorr�e natation (les lecteurs tr�s anciens s'en souviennent peut-�tre). �videmment, ce n'est pas mon initiative, mais pour moi �a reste �norme. De toute fa�on je commen�ais � envisager � faire de la course tr�s t�t le matin. Disons que depuis cet �t� o� les circonstances m'ont mises dans l'obligation de m'activer le gras un peu, en ayant � patiner certains jours jusqu'� mon emploi du moment. j'avais d�couvert que je ne d�testais pas bouger...

Disons que depuis mon enfance, avec les cours d'�ducation physique, j'associais "bouger" � humiliation. Je n'aimais pas trop �tre stigmatis�e pour mon l�ger manque de coordination et de savoir de base dans la chose sportive. M�me si il paraissait scandaleux qu'ensuite je me r��crie sur le manque de culture g�n�ral de ces m�mes camarades qui me ridiculisaient � l'heure du gymnase. Enfin, on ne punit pas l'injuste, on punit l'anormal, et je ne dis rien l� de bien r�volutionnaire. De toute fa�con je vous ai annonc� mon projet de r��crire l'oeuvre de Camus, alors...

C'est une fa�on de parler bien s�r. Mais disons que ses �crits me rejoigne d'une fa�on tr�s puissante. Il nous dirige avec s�ret� et sobri�t� vers une perspective honn�te, sans retenue de la mesquinerie, de la m�diocrit� et de l'absurdit� humaine, et cette perspective a la propri�t� de me plonger dans de profondes m�ditations � cet �gard. Cela m'inspire, m�me, � d�velopper pareillement. J'ai pleins d'id�es de nouvelles derni�rement, je vais s�rement bient�t me mettre � leur r�daction, et les envoyer � des maisons d'�dition qui ont publi� pire: c'est s�rement �a le truc. Maintenant que �a m'int�resse plus ou moins d'�tre c�l�ebre et reconnue, j'ai moins de r�ticence � laisser s'associer � moi mes oeuvres, j'ai moins peur de ne pas "�tre assez bonne" puisque �a met plus l'estime que j'ai de moi m�me en jeu, et je peux �crire des choses plus d�sincarn�es, plus exp�rimentales. Joie et bonheur! Je dois juste commencer � le faire. J'ai un plan qui me regarde depuis quelques jours.

Plus tard je vous parlerai des gens qui pissent sur la t�te des autres pour se sentir bien, on traitera de de leurs motivations, leur absurdit� et de comment ils s'auto-justifient de cette pratique.
Au fait, c'est la 500 i�me.
-L