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Les g�lules sont les liens. Genre.

Volont�
27/05/2004 @ 23:05

C'est dur de ne pas �touffer. C'est dur de ne pas se sentir rat�e. C'est mou de ne rien faire. C'est mou de me sentir bien � ne rien faire.

Je ne sais pas si j'ai d�j� �t� appel�e � aller au dessus de la masse, si je n'ai jamais destin�e ou �t� pr�dispos�e � �tre une �lue, si je suis si exceptionnelle qu'on me l'a d�j� dit.

Je ne sais pas si j'ai du talent. Une intelligence si pouss�e. Des capacit�s inordinaires. Une qu�te. Un but.

Je me demande pourquoi je n'�blouis pas. Pourquoi suis-je si ing�nue. Ce qui fait que l'�vidence reste pour moi un myst�re. Que je r�ussis � ressentir quelque chose qui se vit � deux, et toute seule.

Je crois que la r�ponse � tous ces probl�mes remonte d'une fa�on ou d'une autre � mon manque de volont�. Difficile de se calcifier une �chine quand votre m�re est le Drill Sergent Domestique et qu'elle acidifie votre vie de son amertume � elle.

Si je ne met pas ceux que je d�sire sous ma botte, c'est que je ne le veux pas assez. Si je n'obtennais pas de r�sultatrs acad�miques foudroyants, c'est que je ne le voulais pas non plus; en ce sens que je n'accomplissait pas les efforts et n'investissait pas la motivation n�cessaire pour le faire. Si je ne voyage pas, si je ne d�m�nage pas, si je ne me fait pas tous les gar�ons que je veux, c'est que ma Volont� n'est pas assez Absolue pour les y plier dessous.

J'ai appris, cet hiver, la s�r�nit�. J'ai acqu�rit ce dont le sort avait oublier de me dotter, le go�t de vivre. En atteignant le fond du fond, en m'aplatissant par terre d'humiliation, en m'�crasant sous le poid de la valeur d'une autre (insignifiante dans ma vie par ailleurs), en perdant tout orgueuil de moi-m�me, en me rejettant hors de ma propre personne, en me poussant du plus fort possible, je me suis retrouv�e face � face avec la base, le tout-nu de l'existence, sans m�me les cale�ons, le cru, le tar-tar de la vie: et j'ai aim� �a. Puis, avec l'�lan que je m'�tais donn� par d�pit, je me suis rentr�e dedans � toute vitesse. Bang! L pr�cipit�e dans L, la collision m'assujettisant bien comme il faut � moi-m�me.

C'est bien. Un gros pas de fait. Une des Facettes de la V�rit� conquise.

Deuxi�me gros pas � faire: trouver ma Volont�e. Pour ce faire: accomplir des choses. Les r�ussir. Ou les �chouer. Mais les avoir faites. J'ai d�j� commenc� avec des petits riens. De toutes petites choses. D�cider d'un pic-nic. D'une sortie. Du trajet d'autobus. Aussi, affirmer mes d�sirs. Dire oui. Dire non. Dire, "Tu m'as fait �a, �a me f�che". Ne pas h�siter � bouder, engueuler, insulter, baver, narguer. Dire simplement "j'en ai pas envie, je t'ai oubli�, j'ai juste pas rappel�" quand je suis sollicit�e au t�l�phone. Ne pas me laisser payer des trucs inutilement quand j'ai les moyens de d�bourser ma part (je trouve �a abaissant de me faire payer des choses, �a me met en position de soumission). Mettre le pied � terre avec les individus impolis, outrepassant leurs droits, exiger des explications aux vendeurs qui me crossent, argumenter avec l'autorit� plut�t que d'acquiescer apr�s deux trois pointes futiles. Lorsque l'issue de la discussion est difficile d'atteinte, simplement dire "Parce que je le veux!". Ne pas laisser autrui avoir raison avec leurs ton p�remptoire et ma conciliation facile: j'ai constat� de tr�s nombreuses fois qu'assez souvent les gens parlent fort autoritairement � travers leurs chapeaux. Ne pas h�siter � froisser, � sortir dignement de la pi�ce. Je ne peux continuer � laisser massacrer ma dignit�, mes d�sirs et mon avis pour le seul but de la bonne entente.

J'y arriverai. Je le sais. Si j'ai surmont� en moins de deux ans ma dysfonctionalit� sociale (c'est au point que mes amis les plus introvertis me consid�rent comme populaire!? C'est le monde � l'envers!)et mon mal de vivre, je serai s�rement capable de d�velopper la force de ma volont�.

Et je peux maintenant r�sister. C'est important, d'apprendre � r�sister. R�sister � l'urgence de courir � Montr�al aux premiers de ses appels ennuy�s d'universitaire en vacances, r�sister aux beaux yeux de fi�vre (et dans ce cas-l�, de toute ma col�re noire), r�sister � ma curiosit�, r�sister � appeller celle qui ne m'appelle pas, r�sister de tomber en amour avec ce petit-l� ou cette magnifique demoiselle-l�, r�sister avec le victorieux sourire de l'Asc�te, le fier regard de L, la Chaste et Pure. Aucune emprise sur moi, les mignons! Toute la boue que vous m'avez jeter dessus par d�dain ou insouciance craqu�le, �clate sur la dure surface de mon ind�pendance d�couverte, neuve.

Apr�s les avoirs enfin trouv�s apr�s des ann�es de solitude douloureuse, je suis affranchie des contacts sociaux.

Ah! Faites attention. Je mord, maintenant.

-L


N'importe quoi.

Si vous trouvez que je suce, allez voir comment eux phellationnent.

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