Un grand d�go�t de tout, un grand frisson de r�pugnance. Une salet�e morale qui colle � la peau, � l'�tre, en mime tous les contours. Une glue abrutissante qui bouche tous les pores de ma pens�e. J'ai envie de me frotter l'�piderme avec mes mains jusqu'� ce que �a parte, que je ne le sente plus, que je ne sente plus n'importe quelles mains qui me touchent, que je ne sentent plus le maudit alcool, que je rabotte, que je sable, que je me d�cape de tout �a. Et que je m'enfui tr�s loin en criant du jeu relationnel, �tre tr�s loin de tout. �tre d�partie de toutes ses possessions qui tra�nent, pourissent, s'afadissent, sentent l'affreux. �tre nue un jour de mai, un jour de vent et de soleil, sur le haut d'une coline herbeuse, lib�r�e de mes boulets. Lib�r�e de l'�cole, de ces affreux qui regardent de leurs yeux b�tes, indiff�rents, insensibles, stupides, ce qui vient du plus profond�ment de moi-m�me, loin de toute cette criarde et inutile pr�tention, loin du sens commun, de la logique universelle des �tres. Lib�r�e de ces anciens poids qui p�sent sur mon coeur comme une nourriture abondante n'ayant rien assouvi. Plus de ces amours jamais authentiques, plus de ces caresses vides qui me donnent envie de crier. Des caresses qui te restent coll�es dessus, comme des empreintes, des tattous, des bouts de sensations tactiles cousus sur le corps. Des taches sales, des trous de mittes. Il n'y a jamais eu rien de vrai, et c'est encore plus exact maintenant. Je ne veux plus ces anciens amants qui ne m'ont rien donn� dans ma m�moire, je ne veux plus que mon affection se d�verse dans un grand puit sans fonds.

Le jeu des amiti�s incertaines m'�coeure. La comp�tition artistique me d�route. L'imcompr�hension de mes enseignants me blesse.

Je n'ai plus de valeurs, je ne crois plus en rien, je n'ai pas d'objectifs, pas de d�sirs. Je ne suis ni triste ni heureuse, peut-�tre un tantinet affol�e.

Je n'ai rien � dire.

-L