Ma communaut� de rares mais selects amis internautes m'ont demand� des d�veloppements sur la pasionnante odyss�e qu'est ma vie. Voici donc:

Comme on le sait, je n'ai plus d'amoureux.

Est-ce que cela me rend malheureuse? Pas du tout! Et la raison en est plut�t intriguante.

J'ai remarqu� qu'il y avait une certaine r�p�tition dans la fa�on que s'op�re ma r�action post-rupture. Je suis d'abord triste pour quelques heures, au d�sespoir, � fleur de peau, le monde est noir, je suis une loque. Puis... Tout se remet � me sourire! Je deviens joyeuse, maniaque, entreprennante, pleine d'�nergie, l�g�re comme l'air. Que peut-il bien se passer? Est-ce un m�canisme de d�fense de ma conscience qui sait quand la coche est d�pass�e? Est-ce la r�alisation fondamentale qu'� un �tre aussi anxieux que moi, seulement la libert� convient?

Ah! La libert�... On a tendance � en oublier les bienfaits, apr�s quelques mois pass�s en t�te � t�te avec elle et on se cherche de la tendre compagnie. Mais quel sublime sentiment que la libert�! L'�clatement des contraintes, la d�livrance de cet autre qui vous m�prisait, l'all�gement du souci de plaire, le soulagement d'une compr�hension jamais bien �tablie, la disponibilit� r�appropri�e, la solitude bienheureuse...

Je me sens tellement victorieuse, et cela fait aussi parti de ma r�action post-amoureuse. Je n'ai aucune raison de ressentir toute cette gloire: mais pourtant, elle est l�!

De plus, je puis toujours me forger des pr�textes pour cette soit-disant gloire:

Gr�ce � cette rupture, j'ai retrouv� mon bon ami T, qui me boudait pour des raisons que je comprends mal. On a tous nos phases, je suppose. Je sais bien que je ne devrais pas laisser disposer de ma personne de la sorte, mais mon sentiment d'amiti� est plus fort que celui de mon orgueil.

Ainsi, maintenant je suis riante, joyeuse, folle, imaginative et, bref, j'ai renou� avec la vieille, la vraie L. Plus question que je me laisse marcher sur les pieds pour les seuls beaux yeux d'un gars: je sais maintenant que �a n'en vaut profond�ment pas la peine. Ainsi, si un autre gars se fout de ma gueule autant que �a je saurai dor�navant que faire: le planter l�.

J, aujourd'hui, a d'ailleurs dit un commentaire particuli�rement m�chant sur le propri�taire des beaux yeux. �a ressemblait � "J'trouve que c'est l'genre de gars qui a plus d'avenir dans la cuisine d'un Kentucky que dans une classe". Avouez, c'est d�licieusement outrageant.

Enfin, je suis fatigu�e, et je n'ai pas vraiment le go�t d'�crire.

-L