kick, kick, kick, fly.
Ma veine sinueuse est bleue et excroissante, relief d�cadent sur mon avant bras fin, invitante, d�gueulasse.
Tout mouvement a cess�. Les nerfs d�frich�s, je reste flasque. Lourde.
Il faut remodeler L. Peu importe comment. Mais cette forme-ci n'a aucune stabilit� dans cette r�alit�, l'entropie la gobe, elle se fait happer dans l'inertie au moindre soubresaut.
De diminution en diminution en rognure en refoulement en tol�rance, je me suis tant grug�e que je me butte � des murs de plus en plus raproch�s. C'est pour �a que je dors tout le temps. Je compense, je catharsise et je sublime dans le r�ve mon existence rat�e, sous-standard, path�tique, r�pugnante.
La v�rit�e c'est que je ne vois vraiment plus comment on en sort. Je veux que �a cesse. Je veux retrouver la force de vouloir et de faire.
Mais on dirait qu'on a tant dit et tant chant� et tant exprim� et pour si peu de r�sultat, quand je fais un demi-effort de de demi bonne-foi � quelque chose, je me butte tout de suite devant le grand vide. Ou ce vide est dans ma t�te, ou il vient de l'�puisement de la trame, racl�e et tiraill�e sans jamais qu'on la retisse un peu.
Et tant de gens font sans que ce soit pour faire ou pour l'acte de faire. Ils violent la cr�ation car ils veulent ses enfants. Consignes et cercle d'initi� et reconnaissance publique.
Et certains d'entre eux sont tr�s bons malgr� tout.
Dites moi, je vous en prie, que ce n'est pas la fin de tout et que je peux me pousser hors de l�.
Je ne veux pas �tre morte si jeune.
Je m'en vais en p�lerinage � pied vers Lui.
-L