C'est une �quation de facto; pour avoir de l'�nergie, faut en d�penser.

Les soirs de semaine, je me laisse l�chement appell�e par le lit en me d�bitant de blancs mensonges de lecture chaste et de saine masurtbation.
Puis la vicieuse envie s'empare de mon corps, je pose le livre, j'enl�ve mes sous-v�tements... et je ferme les paupi�res, puis m'endors.

La volupt�e de cette perte d'existence a quelque chose d'interdit parce que tellement d�plorable;
Mais ai-je vraiment une dette face � l'univers? C'est tu si grave que �a si je fais rien? Si le seul amoureux dont j'ai besoin soit petit, poilu et allerg�ne?

Naon, he�n.
Bon.
Je peux bien faire le chat domestique si j'en ai envie.

Je vieillis. J'�coute Tom Waits. Jolie L dont le copain me d�teste me disait que c'�tait son homme. Je peux comprendre.
Le copain d'une telle n'est pas toujours son homme. Retennez-�a.

Ce soir l� j'ai crois� un gens qui faisait partie d'une existence ant�rieure. J'ai r�usis � me discr�diter face � un connu pour qui je suis une illustre inconnue. J'ai trop bu, trop parl�, trop dans�, trop.
Et j'ai conserv� ma vertue, malgr� l'occasion qui s'offrait. Dans une robe de satin, les jambes lascivement �tendues sur le haut du divan, le reste de moi n�gligement jet�e sur les coussins, je disais, agacette, que je n'�tais pas une poup�e.

J'ai quelques hommes commodes avec qui il est tr�s clair que ces relations sont d'ordre purement hygi�niques. Mon corps reste froid, mais �a me calme quelques jours.

M�me lui me laisse froide; je voudrais juste pouvoir respirer sa peau nue, nos chaleurs en contribution mutuelle pendant qu'il me parle.

Les choses qui me faisaient mal et me remplissaient de haine ne m'affectent plus du tout.

J'apprend � bien vouloir croire que tous les yeux braqu�s sur mon humble personne regardent en fait quelque chose de fascinant derri�re moi. �a vaut mieux.

-L