Nouvelle ann�e.
Synonyme, traditionellement, de r�trospective, r�solution, remises en questions, et autres re r�p�titifs, affolants et harassants.
Faut archiver les vieilles entr�es (pour moi), regarder en arri�re en essayant de collecter en un tout coh�rent les douze derniers mois afin d'en extirper une ligne directrice ou un sens quelconque, selon les d�sirs sous-jacents du rationnalisateur selon le cas (pour vous).
Moi, je le ferai pas.
Je fais juste �a de ma vie, voyez-vous.
Regardez en arri�re. Me poser des questions sur cet en arri�re. Me poser des questions sur mon comportement sur cet en arri�re. Me poser des questions sur les motivations r�elles de mon comportement sur cet en arri�re. Me poser des questions sur le sens que prennent ces motivations r�elles de mon comportement sur cet en arri�re. Me demander pourquoi je me pose des questions sur le sens que prennent ces motivations r�elles de mon comportement sur cet en arri�re.
Et puis je vais vous dire...
'Commence � �tre tann�e.
On ne construit pas une vie en tentant de valider son identit�e et donc sa pertinence � vivre � chaque seconde de ladite vie, non?
Je ne pr�tend pas cesser du jour au lendemain � m'osculter pensivement le nombril, mais le d�sir d'autre chose commence � poindre sensiblement.

Disons le tout cruement(sic?), 2005, pour moi, a �t� une ann�e de merde. �videment, c'est peu de chose en comparaison aux nombreuses victimes des nombreuses catastrophes naturelles ayant eu cour cette ann�e autour de ce (nombreux) monde (Nouvelle-Orl�ans, Kashmir, Tha�lande, Ha�ti, Irak en g�n�ral, le tout dans un ordre aussi arbitraire qu'est grande l'ignorance de l'auteur sur les sujets d'actualit�s en g�n�ral).
Mais, mis en perspective avec le reste de ma vie, disons que je ne mettrais pas l'ann�e 2005 dans mon top 5 des meilleurs mill�sime du cru l'Aphaule (remarquez que quand on a pas m�me un cinqui�me de si�cle, 5 �a fait quand m�me le quart).
Rappellons nous rapidement mes multiples d�boires en mati�res acad�miques, de sant�, sexuelles, de colocation, relationnelles.
Mon pr�sent statut social est celui d'une c�libataire sans revenu, sous l'effet de 3 m�dicaments diff�rents afin de traiter une d�pression qualifi�e de majeure ainsi qu'un d�but d'an�mie, d'une d�crocheuse scolaire ayant � tenir un appartement pour trois personnes dont elle est la seule locataire, le tout agr�ment� d'un abc�s se formant all�grement sous la molaire n. 36.

Mais je n'ai plus envie d'y penser. D�j� je n'ai plus beaucoup envie d'en parler.
La temp�te est pass�e, le party est finit, je ramasse les d�bris comme le 28 au matin, sur la rue Leclair. La premi�re tasse de caf� n'est pas bien loin. D�j� la poussi�re retombe, le rythme cardiaque reprend une cadence normale. Je respire. Je n'agis pas encore, mais je respire.

2005 a pass� vite. Ce fut une ann�e stressante, quelques fois exaltante, souvent angoissante. Riche en apprentissages, abondante en claques.

Peut-�tre que la le�on la plus importante, celle qui commence � se d�gager confus�ment dans mon esprit, est celle de sortir enfin de moi-m�me, cesser cette obsession affol�e que j'ai de ma personne, surtout en relation avec les autres.

C'est ce qu'on va essayer cette ann�e.

J'esp�re que nous aurons un bon 2006; ultimement, pourtant, c'est nous qui en d�cidons. (derien, pour le clich�)

-L