M�me si.
Je suis terrass�e.
Par quelque chose que je ne comprends pas.
Par la cruaut� comique insensible des m�lodrames qui me secouent jusqu'au bris.
Par mon corps qui voudrait un sommeil de toujours, mon corps lourd, �tourdi, toujours, toujours plus mince.
M�me si je suis lourdement attir�e vers le fond, ma masse comme un pulsar en athmosph�re lunaire.
Je vais me battre.
La rage au coeur, le d�sespoir dans mes mouvements, le gr�sillement naus�abond de l'univers dans mes tympans n�cros�s, l'�cume dans, hors le cri.
Je vais me battre jusqu'� m'�crouler, juqu'� ce que les morceaux tombent de moi.
Je vais me battre comme quelqu'un qui n'y croit plus. Quelqu'un en col�re. Quelqu'un qui voudrait d�truire la nimbe des doutes, collante comme une fibrose kystique ambulante, � force de fureur. Avec la rage des f�ministes qui ont vid� le c�gep hier.
Malgr� ma non-concentration, malgr� mon ennemi, ma chair ankylos�e et impotente.
Mon corps, sale corps de nymphe tuberculeuse, je le briserai � l'�preuve, dans un bouillonement suintant.
e pi�tinerai mes n�vroses en chemin.
Je tuerai tous les affreux harnach�s � ma tendance monomaniaque.
Je suis au bout de moi-m�me mais j'en ai pas encore fini avec vous.
-L