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Les g�lules sont les liens. Genre.

D�part et d�laiss�s
05/09/2005 @ 00:44

Je ne lui ai pas vraiment dit aurevoir. Je n'ai pas vraiment su. Je ne sais pas si j'aurais pu. Je ne comprends pas pourquoi �a me touche autant ni comment il s'est aussi vite infiltr� dans ma peau, au point que ce d�part ressemble � un �corchement.
Il emporte un peu de moi, �a cr�er un manque dans ma vie et un bagage dans la sienne; mais cette parcelle de moi lui est superflue, alors que c'est tout un arrachement de mon bord... Je ne le crois pas quand il dit que j'ai �t� quelque chose dans sa vie; il n'a pas de raison, lui. Je ne suis pas admirable, moi. Je ne lui ai pas dit grand chose. L� et avant.
Je l'�coutais, et je n'avais pas besoin de me superposer sur lui; ce qui fait qu'il me conna�t tr�s peu, et que moi je saisis assez bien qui il est.

...D'un autre c�t� s'il �tait curieux, il n'avait qu'� demander.

...
Je n'ai pas laiss� d'empreinte solide sur lui. Enfin, je n'en ai pas l'impression. Je n'ai aucune id�e de mon importance dans sa vie, mais pour une fois je suis au-dessus de ces consid�rations; je suis plus pr�occupp�e de son passage dans la mienne.
Il m'a laiss� des m�moires tactiles fulgurantes, des �tonnements saisissants de constater la gentillesse et la douceur de cet homme, alli�es � sa fermet�e virile et un peu d'espoir, de soulagement � constater qu'il ne se foutait pas de ma gueule.

Il ne comprennait pas que j'aie d�j� pleur�, en cachette, parce qu'il parte. Je ne me suis pas expliqu�e, non plus. Il m'a sourit, sous sa tristesse, je lui ai pris la main. Je n'avais rien � dire. Qu'est-ce que j'aurais pu dire? �a aurait �t� d�plac�; nous ne sommes rien l'un pour l'autre,ou si peu de choses, nous n'avons pas eu le temps de b�tir de sens dans la vie l'un de l'autre, les �lans que je ressens sont incommunicables, incons�quents, mal d�finis aussi.
De toute fa�on...;"Je t'aime"? Non. ou Oui. C'est des choses que je ne reconnais plus.
"Tu vas me manquer"? Oui. Moi, je ne lui manquerai pas. Et alors. �a n'y change rien.

La seule vraie chose que j'avais � dire par rapport � �a avait d�j� �t� dite, dans le contexte parfait, noirceur, peau, appaisement et intimit�.
Cette fois-ci, je n'avais plus qu'� �tre triste, baisser la t�te, ravaler les larmes, emporter une derni�re image, ne pas d�montrer des choses que mon statut insuffisament marqu� dans sa vie rendraient ridicules, innapropri�es, aux milieux de ces gens plus anciens, d�positaires de plus de nostalgies et de complicit�s. �tre la petite L. Petite L...
La petite L de lui.
Je le r�entend m'appeller ainsi pour la derni�re fois ce matin, c'est un souvenir tr�s frais et poignant; ma peine �clate et les larmes roulent.

Un an... toute la vie, peut-�tre. �treinte interrompue.

Je vais aller chercher le d�p�t de son odeur dans mes draps sales: peut-�tre qu'il en reste une parcelle que j'aurais rapport�, un de ces quelques matins lascifs.

-L


N'importe quoi.

Si vous trouvez que je suce, allez voir comment eux phellationnent.

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