Dans le fond, ce que je n'aime pas chez les gens condescendants, c'est que la plupart ne sont m�me pas assez sup�rieurs pour se mettre � de telle hauteurs, ni m�me digne de ce qu'ils m�prisent. �a en devient tout � fait m�langeant, quand on croit encore que les opinions ont un quelconque poid et que l'id�e de valeur a une quelconque coh�rence. Bient�t j'en serai d�barass�e et je regarderai le vide de mon air de chamois.
Peut-�tre que c'est un signe, quand quelqu'un se met � d�biter sans suites un tas de r�f�rences obscures en se complaisant � les laisser ainsi... C'est une obscurit� de placard: �a sent l'intellect renferm� (et exig�) l�-dedans.
La culture devrait �tre quelque chose d'amusant, voir exaltant � partager, pas un outil d'exclusion...

C'est ce que je me disais en racontant � la jolie J que je n'aimais pas un certain type et que j'anticipais comme il serait p�nible de le voir pr�sent. Je me suis souvenu de son nom, elle m'a demand� si ce n'�tait justement pas lui derri�re moi. Apr�s une v�rification un peu lente de mes arri�res, lenteur d� � mon lunatisme typique, j'ai constat�, qu'en effet, le type que je n'aimais pas contemplais les lacets de mon corset. Je me suis retourn�e et ai confirm�.

La seule chose que j'en retire, c'est des bleus sur ma derni�re paire de c�tes.
� cause du corset (y'a du m�tal l� dedans).

J'ai encore fait ma sauvage et mis les bouts assez t�t hier soir, au party d'adieux se tenant � cet endroit abhorr�, "les foufs": j'ai cependant fait un effort en disant aurevoir � deux/trois personnes.
Je crois que FJ a trouv� mon baiser d'adieux un peu court, mais c'est qu'il en avait d�j� eu un plus long dans la soir�e et pas de ma part; je ne voulais quand m�me pas tricher le souvenir que laissais cette autre demoiselle. Je voulais quand m�me faire comme si j'avais de la fiert� et de l'orgueil, et que je punissais de sevrage les exclusivit�s que je m'invente toute-seule-comme-une-grande.

Alors aujourd'hui on a laiss� un message stipulant que j'�tais attendue le lendemain � une certaine heure, qu'on avait pas appr�ci� le d�part pr�cipit� et qu'on souhaitait fortement ma pr�sence.
Mon syst�me � donner des intentions mal�fiques, affreuses et cruelles aux gens � mon �gard est un peu prit de court, l'excuse de la gentillesse g�n�rique est un peu faible, j'ai presque l'intention qu'on tient � moi (inclusivement).

C'est franchement d�stabilisant.

Tout comme entendre "estie qu'est belle" sur mon passage, venant du coin de mon oeil, et sans autres demoiselles resplendissantes (ou non) dans les alentours, sans fa�on de pouvoir me d�filer dans le plaisir de l'auto-diminution en me disant qu'il ne s'agit certainement pas de moi.

Inhabituel.

Mes vieilles habitudes montrent leurs fissures. Les th�orie de la conspiration ne tournent plus rond. Mon enfer personnel manque de charbon. Mes d�mons rentrent dans leurs placards. Mes statues d'angoisse se morcellent, les paillettes de vernis se d�collent, gratt�es incessament par l'espoir d'en finir avec la merde existencielle.
J'aspire � une meilleure qualit�e de vie. Mur en effondrement?...

-L