Il faut que je cesse de me d�soler.

Attendu que l'�tre n'est pas un but, je devrais me concentrer sur des r�alisations, fussent-elles toutes simples et toutes b�tes. �a serait beaucoup plus simple, et vaudrait mieux que cette p�nible qu�te de ma place en cet univers. Je perdrais moins de temps.
Somme toute, mis en perspective dans le grand plan des choses, mon ego est bien peu important; ce qui serait sublime, c'est que mon oeuvre transcende ma personne. �a prend du travail, et j'ai assez tard�.
On ne peut plus se faire que ce que l'on fait, aussi il faut faire.

La peau �corch�e de mon genou rend sa flexion d�sagr�able.
J'ai chaud, et m�me si j'ai faim, l'id�e de manger me rebute.

Je ne dois plus fr�quenter des gens qui me mettent le coeur � l'envers. Je connais suffisament de personnes douces et sans arrogances pour me passer des suffisants.
Et je ne dois plus remplir les vides de ma vie par leurs compagnie.

Parce qu'apr�s tout, est-ce qu'une conversation consistant � nommer successivement tout ce qu'on conna�t sans y ajouter quoi que ce soit de personnel a un sens? Non certes. Laissons donc ces gens confi de leur impression d'avoir trouv� la cl� � l'�nigme de l'univers se discr�diter par ce comportement mesquin et absurde.

Et moi je dois me dissocier de mon nombril. On ne peut que descendre sans cesse plus creux, � chercher le fond de son nombril. Il faut accepter l'insuffisance, je suppose...

-L