J'ai pouss� vers l'est, rue Carri�re; paysage surr�aliste, rue d�serte, usines et fen�tres. Ce faisant, j'ai piss� sur une autou: ou du moins, j'ai essay�, la petite culotte soigneusement descendue autour d'une cheville, soigneusment �loign�e de l'autre, des goutelettes revolant n�anmoins sur mes pieds, alors que je contemplais la marre form�e par mon urine s'�tendre en p�riph�rie de ce pneu. Le tout agr�ment� du bruit du jet, et de l'impact dudit jet.
J'ai redescendu sur Papineau, reconnaissant mon erreur.
Avant, j'avais sanglott� sur Henri-julien, m'en venant de l'H�misph�re Gauche.
� Lorimier, j'ai pris de l'argent, esp�rant un taxis, et j'ai tr�buch� des marches de ciment, tombant mollement, la vitesse ralentie par l'alcool, et je me suis �corch�e les paumes et le genoux gauche sur le ciment. "�a va"? "Oui"...
Menteuse.
Rosemont, presque � la station. Un nomm� Assan m'interpelle d'un balcon. Je lui fait confiance. J'embarque dans sa voiture. Je pleure. Il me demande pourquoi. Je ne peux pas r�pondre. Il me parle de lui, �a me fait du bien. J'essaie, en cours de route, de lui expliquer que ma vie n'a pas de sens et que �a me brise en un million de morceaux. Je ne lui dit pas que je me hais profond�ment et que le premier venue me semble infiniment plus valable que moi.
Il me d�pose coin Darlington et je lui donne mon num�ro (si je vend mon corps � la science, je le vend � n'importe qui).

J'ai bu beaucoup d'alcool.
J'ai s�rieusement pens� � m'entailler les veines.
Coloc dit: "pourquoi t'es partie?" "parce que". Menteuse.

-L