Beaucoup de belles personnes tout partout. Elles sont charmantes. Elles poss�dent une infinit� de variations, toutes ses infinies nuances qui font d'elles des individus complets, avec des personnalit�s. �a flirte et c'est gentil. Je me sens peu concern�e par ma propre personne. Je n'ai pas l'impression d'avoir � prouver quelque chose, d'�tre � la hauteur. On dirait que pour cela mon d�collet� suffit, et de toute fa�on, je suis tr�s distraite. J'�coute, je soutiens la conversation, je brille par ma plaisante r�partie, je suppose, mais je suis ailleurs. Nulle part en particulier. Trop l�, peut-�tre. Toute dans le moment et son accomplissement, sans penser au symbole, � l'implication, aux cons�quences. Quelqu'un de gentil et de plaisant m'a dit que ce n'est pas �ternel, qu'il ne faut pas angoisser.

Quelqu'un d'autre de gentil m'a dit que j'avais toujours l'air d'�tre occup�e � des choses si passionantes. Encore quelqu'un de gentil m'a dit que j'�tais vraie, que je ne jouais pas un jeu pour exprimer mes d�sirs, j'ai �t� vraiment flatt�e. Et beaucoup de gens m'ont compliment�es sur mon (d�s)habillement, je ne sais pas si eux �taient gentils. Malgr� le vide de la chose, le flirt, fait du bien. Il ne dit rien sur votre propre personne, et vous n'avez besoin que de votre jeunesse, votre corps, et un peu d'intelligence pour coordonner le tout. Si j'�tais grosse et/ou laide, �a n'arriverait pas, et je pourrais �tre la m�me personne.

L'amour, bien-s�r, c'est autre chose. Et je crois � l'amour... Mais pas pour moi. Pour les autre. On n'est pas amoureux de L. Je ne l'explique pas.

Beaucoup d'alcool, et de sorties, et d'escapades, de gens, d'activit�es qui, la plupart, n'ont aucun but, aucun sens. Je m'amuse. M'amusai-je? S�rement, que je m'amuse.

La s�ve remonte lentement dans toutes les fibrisses de mon �me, je re-per�ois la vie sans la conjuguer d'un encombrant auxilaire.

�a sentait le sexe, hier. �a le sentait dans ces gar�ons qui s'approchaient, encore et encore, me touchait le d�collet�, les �paules, le dos, la taille, m'embrassait tr�s doucement, me parlait avec beaucoup de chaleur dans le fond des pupilles, me br�lait de leur regard, je voulais me cacher, je me sentais mise � nue, ouvertement d�sir�e. Il y avait beaucoup trop d'espace libre sur ma poitrine, beaucoup trop de l�g�ret� dans les deux petites bandes de frais tissus partant de la base de mes seins jusqu'� ma nuque, cette robe �tait beaucoup trop ajust�e, aguichante. Qu'est-ce que je faisais l�, moi et mon cynisme?

J'ai eu d'excellentes conversations cependant, des conversations de haut niveau, culturelles, politiques, �tranges et/ou sexuelles.

Aujourd'hui... Rien. L'ombre de choses � faire et l'immobilit� de l'existence. Les heures sont une suggestion, et la journ�e passera tout de m�me.

Dire "sombritude", �a ne fait pas original, �a fait juste quelqu'un qui n'a pas �t� capable de penser au mot "obscurit�".

-L