Elle me fait quelque chose. C'est s�r. Avec ses courbes exquisement f�minines et graciles, son petit visage de chat, ses cheveux soyeux comme ceux d'un nouveau n� ou des fibres de plumes, ses doux yeux bleus d'angora, son air d'ange qui cache un caract�re volontaire, d�termin� et goguenard.

Et �videmment je lui ai dit. Elle �tait flatt�e. La conversation continua sur le sujet, avec une nuance mielleuse.

Et la logique voudrait que je sois homosexuelle, lesbienne, gwinne, licheuse de pussy, Satin et Nana, �a serait facile pour moi, je les devine comme l'ombre d'une enclume derri�re du papier de riz, je les attire comme un white trash adolescent vers une coupe Longueuil ("aaaah c'est trop laid, c'est donc cool!")

Maaaaaaaais non. J'aime les gars moi. Foutus individus qui me semblent limpide comme un diamant en tant qu'amis, et aux intentions imp�n�trables comme la virginit� d'une soeur clo�tr�e en tant qu'amants (poentiels). Et au comble du malheur, c'est maintenant que je me sens belle et observ�e, maintenant que je me sens comme Xavier Caff��ne, quand il dit
"Et de plus en plus de gens
me regardent
oui oui vraiment..."(bis).. D'ailleurs mon amie Ro dit que �a lui fait toujours penser � moi lorsqu'elle �coute cette chanson du d�funt groupe Caff��ne qui, apr�s �coute, �taient quand m�me plus int�ressant que Poxy. J'ai pass� la soir�e avec elle. Apr�s des ann�es nous sommes enfin des voisines. Des amies �ternelles qui ne craignent plus le jugement de l'autre, le rejet, ou la trahison. Qui se d�shabillent l'une en face de l'autre en continuant la conversation. Qui s'attachent leur lacets d�faits, rentrent l'�tiquette dans le t-shirt, s'aident avec leurs soutient-gorge, discutent de vaginites.

Et hier il y avait cet individu, qui a la peaue satin�e la plus affolante qu'il m'ait �t� donn�e de toucher, qui me faisait des fa�ons... devant sa copine. Depuis 10 mois. Qu'il traite comme mon fr�re me traitait: agressivement, hargneusement, de fa�on m�prisante. Je suis attir�e, je suis repouss�e, � la fois. Avec son visage d'angelot peint � l'italienne, ses pomettes hautes, le vert jade de ses grands yeux, le h�le sain de sa chair, sa sveltesse d'�ph�be, il me donne soif d'affection toute simple et plus encore avec notre forfait en sp�cial, pour seulement des turptitudes sociales et les condyl�mes en sus.

Mais son agressivit� avec sa blonde me mettait mal � mon aise, agressivit� peut-�tre caus�e par ma pr�sence, que je faisais petite, discr�te, effac�e, froide m�me, ce qui n'est pas �vident avec mon besoin d'expansion surd�velopp�. Je me pelotonnait dans le fauteuil, alors qu'il approchait sa chaise de moi. Son genoux contre le miens, pas assez pour attirer l'attention, trop pour �tre innocent. Ses doigts qui fr�lent les miens. Cerise sur ce g�teau , le monsieur tenta de plonger sa main dans mon d�colett� pour y prendre mes lunettes. Anticipant le mouvement, je les en sortit avant que cette main eut p�n�tr�e trop avant, de fa�on trop flagrante.

�videment si nous e�mes �t� seuls, je l'aurais empoign� et, pour une fois, j'en aurais fait ce que je voulais.

Parce que l'heure de la prise de contr�le a sonn�e.

Aussi donc, au menui de la nuit, fantaisies nocturnes avec un invit� sp�cial: notre habituel �tait miraculeusement absent.

Ce qui me fit dire le lendemain, � G-le-Pou�l qui me demandait l'�tat de mon �me:

"Bof.. je fantasme sur des gars inaccessibles mais sinon �a va"

Dites.... Y'a rien � lire ici.

-L