C'est �puisant, P. La preuve, il n'est que dix heures moins vingt et je vais aller me coucher.
De retour dans ma palpitante et idyllique ville natale, je ne songe qu'� un moyen de m'en enfuir ou d'y faire le plus d'argent possible. En attendant, je renoue contact avec la faune locale apprivois�e et l�ve glorieusement le nez sur le reste. Je me replonge dans les m�diocres turpitudes relationelles du patelin, tente de m'�tablir des objectifs, des buts, des occupations, des projets, pour ne pas resombrer dans la morbide d�pressivit� ayant ponctu� tout mon s�jour � Pincourt depuis les 18 derni�res ann�es.
Il manque quelque chose de substanciel dans ma vie... Il faudrait peut-�tre que je me trouve une activit�, une continuit� d'envergure. L'amour �tant exclu, cette navrante distraction obnubilant trop de mon temps et de mon �nergie, je dois me tourner vers les causes, les passions. J'ai pens� monter une excursion traversant la for�t aux jours compt�s de mon �le, afin de documenter la population sur l'importance de cet �cosyst�me important, o� se repose les oiseaux en voie de migration et qui abrite en grand quantit�e des esp�ces devenues en voie d'extinction (tels la trille blanche). Il faut, pour cela, que je me documente, me munisse de cartes, cherche des volontaires ayant des vocations �cologiques, ornithologistes, biologistes et autres, �tablisse les buts de la travers�e, fasse de la diffusion... Rien de trop compliqu�, sauf pour le recrutement.
La fatigue me gagne... Il est maintenant 11 heures moins dix. J'ai abondament brett� sur mon ordinateur, recommen�ant la finition d'un design de tattou.
Je t�cherai d'�tre plus divertissante une autre fois.
-L