Je suis injuste avec mon amoureux. M�me si T a �t� ma grande passion et que cette derni�re ne se retrouve pas dans ma situation de couple pr�sente, cet amour que je vis est sain, beau et vrai. Je suis injuste de l'accuser de ne pas m'aimer r�ellement, et de ne pas me conna�tre. Nous avons de l'affection pour ce que nous pressentons en l'autre. Et si ce n'est pas plus profond que �a, tant pis. De plus, nous ne nous aimons pas de la m�me mani�re. Je ne sais pas, � vrai dire, ce qu'il ressent pour moi. Peut-�tre que je suis juste la petite figurine � la cas� d�sign�e "blonde". Mais en �change, moi j'ai surtout besoin de lui pour la tendresse et la pr�sence... Alors c'est un march� �quitable.

Mais para�trait-il qu'il ferait tout pour moi. C'est ce que m'a dit son meilleur ami, J-M. Avec qui j'ai eu une conversation fort int�ressante. Qui ne m'a rien appris, mais fort int�ressante tout de m�me. C'est que...

Bon, autant bon vous faire part de la situation en entier.

Comme vous savez ou ne savez pas, le 29, nous f�tions l'anniversaire de mon ch�ri. J'�tais � Hull le 28 et revennais le lendemain. Je me rend donc � l'heure prescrite chez lui. T et J-M sont l�. On mange, on f�te, on est heureux, quoi. Les p�pins se font pressentirs quand J-M et la cousine de Emma, E, vont prendre une marche dehors, vers deux heures du matin. En apparence, pas de trouble. Emma est fatigu�, il vient s'�tendre aupr�s de moi et apr�s quelques caresses, nous nous endormons. Le lendemain vient. Il y a des concilabules de toutes parts, et quelque chose semble se trammer, mais rien n'est clair... Jusqu'� ce que mon amoureux perde contr�le et se mette � b�cher m�thodiquement sur d'innocents objets dans les alentours. Je suis morte de peur. T me regarde perplexement. J-M dit qu'il ne reviendra plus jamais ici. J'extrapole qu'il y a chicane entre Emma et J-M...

Mais ce n'est pas tout � fait le cas. Enfin, pour vous �vitez les d�tails assez ennuyant, disons que � cause de la promenade nocturne de J-M et E, la m�re de cette derni�re, L, a p�ter les plombs pour une cause inconnue et a propos� ce choix � C, m�re de Emma: ou bien elle s'en allait, ou bien J-M partait. Le choix de C, qui est hyper-�motionelle, est facile � deviner. Je sais que la chose est absurde et que ces adultes ont affreusement manqu� de civilit� envers J-M, et cela fera d'ailleurs l'objet d'une disgression subs�quente, mais pour le moment je ne me prononcerai pas. Je propose � toute la clique d'�viter le foyer des troubles et d'effectuer la translation chez moi. Ce fut chose faite....

Et alors tout alla bien jusqu'� ce qu'un acc�s de d�prime me prenne. Je ne dis rien pendant une heure ou deux, � l'indiff�rence g�n�rale, puis je descendit pour �pancher mes larmes. Ma m�re, inqui�te, monte en cavale dans ma chambre et demande aux gens assembl�s ce qui se passe avec moi. Emma se r�veille et descend me rejoindre dans la toilette. J'�tais pratiquement remise de ma peine (j'�tais entrain de m'appliquer la lotion hydratante sur le visage) mais de le voir me demander avec sa petite voix douce ce qu'il y avait, �a a fait tout remonter, et je suis repartie sur mes lamentations. Il m'a prise dans ses bras. Il m'a demander encore ce qu'il y avait. Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas comprendre. Il m'a demand� s'il pouvait faire quelque chose. J'ai dit que non. �ventuellement, lui et son ami son parti au restaurant, sans moi et T (!!!). Le grand blond et moi avons eu une vraie conversation, comme je n'en avais pas eu depuis longtemps, et j'ai vu qu'il avait vieilli. Notre haine a �t� mise de c�t�. Nous parlions d'amour.... Je em frappais la t�te contre un mur int�rieurement. La conversation m'a fait du bien. Finalement nous avons d�cid� de faire une [folle] vir�e � Pincourt, � la recherche de nos deux d�serteurs, en faisant du pouce. On ne les a pas trouv�, alors nous sommes revenus. Le p�re de T est arriv�, les deux gaillards s'en sont all�...

Alors j'ai mis mon disque de Nirvana dans le salon bien fort et j'ai sortit la bouteille de gin... Il �tait sept heures, je n'avais rien mang�. Un shooter. Aval� presque sur le coup... Croyez-le ou non, j'�tais sao�le. D'une ivorgnerie triste et braillarde. Il s'est pass� une heure pendant lesquelles je brassais des id�es noires � l'intention de Emma, que je dessinais. Finalement j'ai pris une douche. � la sortie de la douche, mes deux copains �taient revenus dans le salon, mais j'�tais trop d�molie pour m'en avis�. Devant leurs yeux, j'ai ressorti la bouteille de Gin et me suis resservie. J'�tais maitnenant tr�s sao�le. Je suis mont�e dans ma chambre sans mots dire et me suis effondr� sur mon lit. Emma est venu me rejoindre...

Et � ce moment-l� a commenc� un long monlogue de ma part. De quoi je parlais? Oh, rien qui soit joyeux... Je lui disais ma d�ch�ance, ma m�fiance de son amour, ma nullit�, mon apathie, ma m�diocrit�. Ma voix �tait bris�e. Quand j'eu finis, il me dit simplement "vis", et partit de la chambre, apr�s m'avoir abrill� d'une couverture. Je suis partie en gros sanglots, j'�tais comme folle de douleur. J'ai tent� de me relever, d'aller vers l'ordinateur pour une raison pas encore �lucid�e, mais je me suis effondr�e par terre, mes coudes sur une chaise. Emma est remont�. Il avait son manteau sur le dos. Il m'a demand� si je voulais qu'il reste. J'ai fait un petit oui pitoyable de la t�te. il s'est assis sur une chaise � c�t� et m'a caress� la t�te. J'ai continu� mon autodaff�. Mais j'�tais plus sarcastique. Moins d�sesp�r�e. �ventuellement nous sommes redescendu... Et on a termin� la soir�e par une longue discussion � trois.

Je suis pas tr�s fi�re, voyez-vous. D'habitude, quand je me sa�ule, c'est pour m'anasth�sier. L'effet a �t� un peu rat�. Mais �a m'a rapproch� de mon amoureux. Parce qu'il �tait l� pour moi.

-L