Tout va mal depuis que T a d�cid� de s'�loigner de moi. Vous comprennez, T, c'�tait ma vie, ce qui faisait qu'il y avait de la substance � mon existence, T c'�tait la confiance que j'avais en l'humanit�, T c'�tait mon plus grand complice. Mais il m'a reni� alors mes jours ne sont plus qu'une succession d'actes minables et sans causes. Oui, il y a J, mais entre moi et J il y a et peut-�tre aura toujours, cette r�serve inconfortable, ce sentiment �minent que je ne fais que la d�ranger dans ses importantes consid�rations int�rieurs, et qui m'emp�chera de jamais me sentir connect�e au monde � travers elle.
Et maintenant je pleure, parce que je n'ai pas de pairs, que tout ce que j'ai au monde est illusoire, sans valeure, sans utilit�, sans continuation.
Je pleure aussi � cause de mon d�soeuvrement. Cela fait des fins de semaine et des fins de semaine que j'essaie et que c'est un �chec � chaque fois. Que j'appelle tout le monde. Que personne ne veut. Que je suis seule, sans occupations.
Je pleure parce que je suis d�motiv�e et que je me laisse aller. Je me sens coupable de mon abandon de toutes choses. Criminelle de mon mnaque d'implication dans mes exigences scolaires, du retard alarmant que je commence � prendre, du n�ant que cela produit dans mon existence.
Je viens de hurler � mon fr�re de ne pas entrer dans ma chambre. Il ne le m�ritait pas. Mais...
Et maintenant je le hais, T, de m'avoir d�sh�rit�e de l'importance que j'avais � ses yeux. Sans le vouloir, comme toujours, il a bris� le peu de vie que j'avais et maintenant je suis seule et tout reconstruire par moi-m�me. Mais je suis tellement inepte et incapanle de grandir que je me laisse couler dans une d�pression sans intensit�, du fait qu'elle est terriblement d�ja-vue.
J'aurais besoin d'un petit s�jour ailleurs, sans peurs, pour me gu�rir. Dans une chambre d'h�pital, o� tout est tellement blanc et sans personnalit� que la conscience se sent soulag�e d'�tre si peu sollicit�e. Mais rationllement, je doute de l'efficacit� que �a aurait. Cependant, je ne vois pas d'autre solution.
Je vais aller m'�tendre, tout n�gliger, attendre que le temps passe et me faire dire que c'est seulement l'adolescence.
-L