Je ne sais pas quoi faire de ma peaue. Et je sais que la situation va se prolonger dans la fin de semaine. Je suis vraiment d�prim�e. Bien que mon �tat d'�me soit plut�t clairet, la perspective d'un autre deux jours moche, solitaire et d�soeuvr� ne me met pas en joie. Il faut d�finitivement que je trouve � m'occuper. Mais � quoi? Je suis entrain de faire une indigestion de livre, tant ce que je lis est ennuyeux. N'�tant point ressourc�e, l'inspiration me manque et je ne peux pas cr�er. Je pourrais essayer d'appeller R. Mais elle est bien trop prise par son chum, voyons. Je pourrais aussi essayer d'appeler T. Mais m�me les chances qu'il ne r�ponde � l'appareil sont minces. Je pourrais rendre visite � M-A. Mais je suis une poule mouill�e. (J'allais �crire une pouille moul�e, et que la fodure me frappe si je sais de quoi il s'agit).
Finalement, je suis cuite.
Ensuite. Autres nouvelles. Et bien l'�cole ne dura qu'une p�riode aujourd'hui pour cause de panne de courrant. Et cela ne m'a pas particuli�rement excit�; j'avais d�j� pass� plus que mon quota de temps � la maison par rapport � la semaine. De plus, maintenant, pas d'�cole ne fait que signifier ennuie. Et oui, j'en suis rendue � ce point.
J �tait frustr�e , encore une fois, de nos taquinneries au sujet d'elle et du prof de fran�ais. Cette derni�re la croit son alli�e et la seule personne lettr�e de la classe. Aussi lui lance-t-elle toujours des d�clarations sur ses qualit�s mi-flatteuse, mi-suppliante. Je trouve cela insultant si je me force vraiment... Ce n'est pas n�cessairement parce qu'on a un air ferm� et un livre en permanence dans son mat�riel de classe que l'on est moins "litt�aire". Mais la situation a cela de commique que J est hautement r�ti�ante � ses avances. Ce qui m'�tonne, c'est l'irritation de notre h�ro�ne face � nos moqueries. C'est m�me � un point un peu immature. Tout de m�me, se formaliser pour cela... Je con�oit que se puisse �tre aga�ant, mais au point de se renfrogner si b�tement? Allons. C'est simplement dr�le. Dans notre cas cependant, est-ce la jalousie de l'"�l�ve choisie" qui nous motive? Peut-�tre y a-t-il un relent de cela, mais � ce point-ci ce serait plut�t de la d�rision. Serait-ce cela qui l'�nerve autant? Ou peut-�tre est-ce le fait d'�tre mise sous le projecteur, de se faire distinguer de son protectif anonymat devant un groupe par un personnage qu'elle m�prise? Le sais-je!
Mes pieds sont froids. Je d�teste cela pardessus tout des saisons hivernales: la froideur des extr�mit�s. Dans les cas les plus graves, jusqu'au bout du nez est affect�.
Un go�t irr�sistible d'aller prendre une marche dans le noir me prend... Avant que la saine envie ne me quitte, je vais aller m'ex�cuter � cette t�che.
Ah! Terrible autel de la vie que ce journal, puissante faucheuse du monde; qui n'en sont pas mois bien ridicules et pr�somptueux.
-L