R�ves de chair, r�veil douloureux. La molaire persiste. Je navigue de t�l�phone en t�l�phone � la recherche de la cure � mon mal. Je barbotte entre les diff�rents p�les de la routine en trouvant ma vie de plus en plus r�sistante au mouvement; eau bourbeuse, glaise collante, je suis lourde dans ma nage saccad�e et disgracieuse. Je discerne ma m�lancolie comme au travers d'une foule, la multitude des petites choses pressantes et sans significations l'occultant et la d�voilant tour � tour. Comme � l'habitude, les pulsions cr�atrices se font dissoudre par le cocktail bilieux de mon insuffisance, de ma d�sorganisation, de ma d�s�nergie, de ma d�m�moire. Je rumine sans cesse ces coriaces aliments, et �a ne me nourrit guerre. Je m'enfonce plus creux, voil� tout. Peut-�tre qu'un jour la panse de mon angoisse ira jusqu'� me dig�rer enti�re, et alors, la paix. Paix sans question. Paix blanche et grise, teintes claires et sans opinions, dans une mer de coton; position allong�e et odeur d'antiseptique discr�te. La paix de mon regard vide captivant. Paix de moi. Je me machiniserai. J'�toufferai tout ce qui br�le et tout redeviendra calme, comme il se devrait; la r�alit� assimil�e, dig�r�e, qui me recrache � son tour comme un bol alimentaire bien lubrifi�, glissant expertement contre les parois de la vie.
-L
N'importe quoi.
Si vous trouvez que je suce, allez voir comment eux phellationnent.