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Les g�lules sont les liens. Genre.

La perte de moi
27/08/2005 @ 21:57

Il y a eu un moment dans ma vie ou, apr�s plusieurs remises en questions, choix vestimentaires et �difications de priorit�s existencielles, j'ai eu la sensation rassurante, enlevante m�me, d'�tre quelqu'un, et plus pr�cis�ment, d'�tre moi. J'avais quelque chose comme 16 ans sans doute, je pouvais �num�rer les diff�rences entre le moi et le reste instantann�ment, je me trouvais toutes sortes d'attribus qui me semblaient immuables, ou ne pouvant changer que pour le mieux.

Quelque part en chemin, cependant, j'ai d� m'�garer, parce que � un carrefour, je ne me suis plus trouv�e. C'�tait assez paniquant, mais je me suis assise sur une borne et depuis ce moment l� je songe.
J'ai perdu cette sensation de "moi" qui allait de soi auparavant.
Il est dur de se rendre compte de quand cela est arriv�, et comment. Moi-m�me, bien que je ne sois pas toute l�, je me gratte la t�te � ce propos.
Mais dans tous les sens par lesquels je tente d'analyser ce curieux probl�me, une chose est r�currente; c'est l'auto-d�ppr�ciation.
Ici, l'�l�ment de cause � effet n'est pas clair, et le fameux probl�me de la poule ou de l'oeuf se pose. C'est parce que je ne sais plus qui je suis que je me d�testerais, m'en voulant de ne rien avoir b�ti de solide, concret et repr�sentatif pour me baliser � mes yeux et � ceux des autres , ou c'est parce que je me d�teste que je douterais de qui je suis, ne voulant pas �tre telle qu'au jour sordide auquel je m'auto-d�cris?
C'est dur � d�terminer, comme vous voyez.
Mais l'incidence de l'auto-d�ppr�ciation sur ma perte d'identit�e est assez facile � exposer.

D'abord, je ne me reconnais plus dans ce que j'aime.
Trop facilement impression�e par cette esp�ce d'�litisme culturel facile et de mauvais go�t que beaucoup de gens affichent, je me suis mis en t�te que tout objet d'art que j'aimais devait �tre un tr�sor que j'eusse d�terr� avec les ongles et la douleur, une perle inconnue et radieuse disponible seulement aux supr�mes adeptes m�ritants qui-les-connaissaient-avant-tout-le-monde, le calice c�r�moniel d'une clique hautement s�lectionn�e. Pourquoi? Parce que l'impopularit� devrait garantir la qualit�. Voyons. D'o� vous venez pour penser autrement? S�rement pas de Montr�al. Ce syst�me un peu �trange m'a men� � me dire que pour parfaitement ressentir une oeuvre, il faudrait donc lui �tre parfaitement affili�, ce en tout point, en plus de la m�riter.( Chacun dans sa bo�te, qu'on ne se m�le pas; et que la bo�te soit belle, encore!).
J'ai donc commenc� � consid�rer tout ce que j'aimais, avec une passion touchante � force d'�tre na�ve, comme victime de mon amour artificiel, impur: Beck est sur une grosse �tiquette (DCG), c'est mon p�re qui m'a fait d�couvrir Frank Zappa, Blue Oyster Cult, Yes, Genesis, Pink Floyd, Led Zeppelin, R.E.M, David Bowie, les Beatles, les Rolling Stones, Jimi Hendrix, the Clash, Bob Dylan, j'en passe. Les New York Dolls et PRIMUS, �a me vient de Ron. Gomez, les White Stripes, les Yeah Yeah Yeahs, Turin Brakes, Coldplay, c'est Alex (un de ceux qui d�couvre-tout-avant-tout-le-monde). CAKE, c'est un legs involontaire de ma tante qui est morte du cancer.
Les seules d�couvertes pures sont celles faites seul, totalement SEUL, avec beaucoup de chicannerie et de jalousie, gr�ce aux radios �tudiantes, aux journaux gratuits, aux soir�es pass�es dans des bars hips-underground dans le Mile-End (le Plateau, l�, c'est d�pass�, gang) ou le quartier latin, � l'H�misph�re Gauche, au El Salon/Sala Rossa/Casa del Popolo, � la SAT, au caf� Toc-Toc, au Quai des brumes, au Zoo Bizzare, au Caf� Chaos, au Divan Orange, � l'Utopik, � la Pharmacie Esperanza, au festival Pop Montr�al et Unpop Montr�al, que sais-je moi;
Et je ne me sens justement pas dans cette �lite, par na�vet� peut-�tre, puisque cette �lite parle plus souvent � travers son chapeau qu'� son tour, et qu'elle est loin de cet absolu de perfection qu'elle fait miroiter devant les gens qui leurs semblent d'une ignorance si crasse et m�prisante. Je ne suis pas cool; je ne suis pas digne. Pas m�ritante. Je suis ali�n�e � tout ce que j'aime, parce que mon amour est facile, artificiel, c'est un amour profane, mon amour, c'est l'ivraie. Et si donc mon amour est l'ivraie, c'est qu'il n'est pas authentique. S'il n'est pas authentique, ce n'est plus une balise, une r�f�rence de qualit� pour savoir � qui on � affaire et qu'on peut jeter avec une �l�gante nonchalance fort �tudi�e dans la conversation. Mon amour des choses ne peut plus me repr�senter, parce qu'il est superficiel. Je suis donc d�racin�e de ce que j'aimais, et que je persiste � aimer, mais sans plus savoir ce que �a continue � faire raisonner en moi.
Et je passe par dessus les livres, les films, la bd, la fanzine et l'art visuel, �a serait trop long, ok?

Ensuite, je ne me reconnais plus dans ce que je fais (la "cr�ation" l�). En fait, je hais tout ce que je produis (ce journal inclu). J'ai d�cid� que je n'avais aucun talent. Je ne touche plus � un crayon ni � du papier, quand je le fais, le trait s'en va partout sauf o� je le veux, les formes s'ab�tardissent, tout est grossier, b�cl�, mal chier quoi. Je ferme le carnet, et j'ai peur de revoir les atrocit�s que j'ai pu y commettre. Tous mes dessins ressemblent � des avortements qui auraient mal tourn�s. Je me sens plus que jamais compl�tement incapable de rendre une id�e sur le papier, et �a vaut aussi pour l'�criture. Tout sort distordu, et insignifiant.
De plus, je ne me sens rien � dire; rien � dire d'important, de nouveau, de brillant. Je ne dis donc rien. Je n'am�liore pas mes techniques. De toute fa�on, pour l'usage que je pourrais en faire, �a me semble tout � fait vain. En fait, je ne m'en crois m�me plus capable. Je tais donc ces vices, cela fait des mois que je ne montre rien � personne, sauf aux individus que je crois (ou croyais) digne de confiance, ou tout du moins int�ress�; mais leurs commentaires g�n�riques me portent � douter de cette supposition. Je m'en abstient de plus en plus.
J'ai supprim� ma gallerie deviantART, et je n'�cris plus qu'ici, ce � des intervalles de plus en plus �loign�s.
La cr�ation est une souffrance, une blessure � mon orgueuil, l'humiliation de m'auto-recouvrir de boue et de merde, lorsque je dois subir la confrontation avec ces petites choses laides qui gargouilles et qui branlent sur le papier, stupides et inf�mantes.

Enfin, je doute de toutes les personnes, et ce sans exception sauf pour ma M�re, je remet en question l'affection qu'ils leurs arrivent de professeur � mon endroit. Je leur attribue des motifs douteux, des int�r�ts mesquins ou une hypocrisie de bon ton. Toute personne qui dit m'aimer devient suspecte � mes yeux (comment aimer un pareil tas de merde)?
Alors je les passe au crible, sans piti�, sans tr�ve non plus. Je peux passer des mois sans appeller quelqu'un, seulement pour me convaincre que son absence d'appel est un signe d'indiff�rence. Je peux tordre la conversation � un point ou je convainc subtilement la personne qu'elle se fout de moi, que je le sais et que je lui donne raison. Je suis capable de faire une analyse infiniment fouill�e, bas�e sur des petits gestes rigoureusement interpr�t�e, du comportement d'un amant, pour prouver � qui s'en enquiert qu'il se contrebalance de moi et qu'il m'utilise vaguement pour le sexe, et ce avec d�go�t. Je peux sournoisement v�rifier que l'ami test� ne connais pas des d�tails de moi (que je le lui ai dit ou non) et ainsi me convaincre de son indiff�rence. Je ne me rappelle jamais de ce qu'on dit de bien de moi, mais je peux retracer dans ma m�moire la plus infime vexation qu'on m'aie faite. Je peux faire semblant de ne pas vouloir venir pour voir si on y tient vraiment, et s'il faut que ce soit pr�cis�ment *moi* qui vienne (ce qui est tout aussi injuste). Je peux me plaindre qu'on ne voudra pas me voir ce soir l� simplement parce que l'on ne m'appelle pas instantann�ment.
Comme j'invalide l'amour des autres, cela me prouve, par ma logique tordue se mordant la queue, que leur amour est faux, et que si des personnes aussi digne et m�ritantes ne m'aiment pas vraiment, c'est que je n'en vaux pas la peine.

Et cela fait plusieurs mois que je cherche � sortir de ce cercle infernal, mais j'y retombe sans cesse. C'est mon petit enfer personel, le ch�timent d'une ath�e dont le sens de la vie n'est pas pr�trac�.

Pour citer un monsieur B, somit�e dans sa sph�re particuli�re et que j'ai l'honneur (malgr� mon indignit�e) de fr�quenter de temps � autres, "Je vis dans un monde de merde".

-L


N'importe quoi.

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