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Les g�lules sont les liens. Genre.

Des Souffles
29/07/2005 @ 01:04

L'existence adulte ne me r�ussit pas.

Mais on pourrait dire la m�me chose � mon propos de l'existence adolescente et infantile, donc, autant ne pas pr�ciser davantage.

Mais comme je me soucis fort peu des r�p�titions ici, en fait, comme je me soucis for peu du contenu ici, je r�it�rerai, car cette affirmation est particuli�rement appropri�e � ma vie en ce moment:

L'existence adulte ne me r�ussit pas.

Je suis loin de passer un bon �t�.

Ma coloc me boude parce que je n'ai pas �t� tendre avec son sempiternel cynisme. Mais j'ai d�cid� que maintenant, �a m'indiff�rait, que je ne retirerais rien de tenter une discussion sur cette voie avec elle, et que la laisserais bien croire qu'elle a invent� le pessimisme toute seule si �a peut donner un sens � sa vie. Un jour elle s'en lassera (le cynisme n'offre pas ebaucoup d'avenue, et il tend � se r�p�ter, on en a vite fait le tour)je suppose. J'esp�re. (Bonjour, coloc!)

Je commence � me poser de s�rieuse question sur mon abilit� � vivre une vie en ce monde et c'est un brin angoissant, quand on pense � ma nature exc�d�e et spontan�e. �a serait moche de se couper les veines par ignorance.

Mais j'aime encore mieux avoir des doutes de cette nature qu'� remplir ma vie de toutes sortes de marottes qu'il fait bon dire � l'assembl�e, et qui sont toutes aussi signifiantes que les stries sur le sable des plages, que la mar�e emportera.

Apr�s tout, pourquoi la grandeur?
...Il doit y avoir autre chose.

Il me faudrait un corps qui dit des mots pour combler mon besoin de proximit� charnelle. Pas de chance de ce c�t�. Ma taille incurv�e reste roide, bien droite, bien couverte.

Je fais semblant d'�tre tr�s enthousiaste en soci�t�, �a passe comme du beurre, ou une tache de graisse sur un chandail assorti, et comme c'est le fond de mon caract�re, c'est pas un subterfuge bien dur � jouer. En fait c'est une fa�on d'�tre qui m'est naturelle; comme une tache de graisse bio sur un chandail de cotton �quitable non blanchi assorti.

Un peu pas mal tout me glisse sur le dos, mais en laissant une couche graisseuse. J'ai comme des taches de de cambouis sur l'�me, �a me cache le jour.

Quand je commence � me revaloriser sur un point, je me d�value sur un autre: c'est pour garder l'�quilibre. L'�quilibre n'est qu'un �tat de crise, de toute fa�on.

J'ai des souvenirs r�cents qui me semblent aussi lointain que l'existence d'une autre personne...
V, homme-femme magnifique, tu avais pris de la K, et tu t'es r�fugi� dans un coin, tes prunelles sublimes noy�es de pleurs, comme si ma peau t'avais br�ler les mains. Tu ne me reviendras pas...
R, tu es loin, dans ta ville � la source de mon fleuve. Tu m'as menti et tu n'es pas venu mais c'�tait un sinc�re mensonge. Ta lettre arrivera et j'y poserai mes l�vres, en me rappellant les tiennes, m�mesionauraitpasd�. Je crois qu'on aurait pu s'aimer en copains.

Ils sont lointains, ces �tres de voyages, visiteurs et visit�s...

Je suis loin, perdue dans des soucis d'argents, des factures, de la crasse sur le plancher, des joncheries jonchant la surface des pi�ces, de la nourriture que 6 vol�es d'escaliers, un budget, et 300 m�tres de marche s�parent de moi, mon �t� � Montr�al se passe de moi. Je passe mes vacances (ou bien mes vacances me d�passent?) en compagnie de mes d�mons familiers; l'effroi � fait place � l'habitude, nous causons gaillardement maintenant.

Je n'ai pas perdu encore ce viel �blouissement qui s'�ternise, comme le soleil quand on rentre dans un immeuble, m�me s'il est conditionn�, tendus de velours et de promesses. Mais je me rend compte des distances entre la r�alit� et ma supr�alit�. Je vivrai dans cette blancheur �ternellement. C'est, apr�s tout, ce qu'il y a de plus vrai dans ma vie. L'id�al me sera toujours plus concret que le mesquin. Retourner � l'existence r�elle, sans mon id�al, serait comme renoncer au champagne pour de la bud light. Je me pose en monomaniaque; clic, le clich� est pris.
Je vais aller m'�tendre seule dans mon lit, mes mains parcoureront ma chair blanche et rose, douce ferme et r�partie avec parcimonie encore, plus pour tr�s longtemps, j'oublierai la peau dor�e de B et les mains expertes de FJ, je tenterai donc cet oubli, pour pallier � la joie.

-L


N'importe quoi.

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