Citation du calepin (car je commence lentement, tr�s lentement, � ne plus vivre dans sur la cr�te du vague) :
"�crire par peur de ne pas avoir exist�. Peur que la vie s'envole dans un souffle de temps, de petites r�p�tition accumul�es, de successions de petits changements en progression. Parce que la mort de dieu nous donne l'angoisse du succ�s tout relatif de l'existence.
�crire, donc, sans jamais s'�chapper de soi, �crire sans ne plus rien dire, rien attendre des autres, parce que l'�criture devient l'unique tenon dune existence alarm�e, urgente, trop press�e pour s'arr�ter et choisir une direction."
"L'ins�curit� est-elle si grande que nos oripeaux doivent toujours �tres neufs, changeants?"

Je vis une tr�s grande ins�curit� face � qui je suis et ce que je fais. Trop d'int�r�ts, de directions, d'incertitudes, de laisser aller. Rien de noter ou de fait. Tout dans l'immat�rialit� d'une id�e non consign�e, oubli�e, vid�e de sa valeur par l'inaction qui persiste.
Mais o� vais-je? Est-ce que je vais vraiment devenir une fille avec une carri�re, comme le voudrait mes parents? Est-ce que je serai l'artiste intellectuelle cultiv�e et entreprennante que je r�ve d'�tre et pour la r�alisation de laquelle, je ne fais rien?
Est-ce que je me mettrai toujours dans le fond d'un puit suintant, � essayer de sautiller pour me translater au rond de lumi�re, � la place de m'atteler � une ardue, douloureuse mais fructueuse mont�e?

Je ne suis pas tr�s fi�re de moi, de ce que je fais.

Mon argument a perdu son mordant, s'il en a d�j� eu; j'ai toujours eu la sensation de parler dans le beurre. Quoi qu'� parler dans le beurre, on � tendance � le charcuter plus ais�ment, et quelques fois on y va tant et si bien qu'on fait de la bouillie. L l'incisive.

Si je le pouvais, je me cacherais.

-L