Hier, j'�tais d'une frustration indicible. Pour votre bonheur, sans doutes, Diaryland fut incapable d'afficher mes entr�es malgr� 5 tentatives, toutes infructueuses. Je ne sais pas si c'est mieux comme �a. Car d'un c�t�, il y a vous, mes anonymes ou incons�quents lecteurs, qui devez vous fouttre pas mal de mon auto-appitoiement et de mes �tats d'esprit. De l'autre, il y a le soulagement de savoir que j'ai exorcis� tous ces sentiments qui se tortillaient et se d�menaient dans une amsse informe dans mes entrailles, que c'est l�, � la vue de tous, une preuve crue, terriblement franche et sans honte de mon idendit�e, de mon �tre, de la force de m'assumer face au monde. Et comme, par sa nature m�me, la fonction premi�re de ce journal est d'extirper de moi tous ces d�mons qui font la folle sarabande dans ma t�te et non pas de produire votre amusement, j'aurais pr�f�r� que la machine ne me laisse pas tomber.
Hier, j'avais d'ailleurs l'ironique impression que m�me la machine se fouttait de ma gueule, car elle savait que je ne pouvais rien contre elle...
Et oui, encore le m�me probl�me, encore la m�me possible erreure de perception, encore la m�me certitude d�chirante et am�re: je crois que tout le monde se fout de ma gueule. De plus, voici la liste des griefs du jour:
- Le sexe suce(bref c'est d�cevant)
- Les amis sont indiff�rents
- L'amour est impossible
- La vie est sans joie
- L'�cole est absurde
- La routine est sans motifs
- L'avenir est du pareil au m�me
- Les talents que j'ai sont inutiles et m�diocres
- ...
C'est pas rose-rose, en d'autres mots. Ces r�alisation m'ont presque amen�es aux larmes aujourd'hui, et mon pauvre L-A, tendre et absolument pas exclusif, tentait tant bien que mal de me rass�r�ner. De plus... Oh, il y a long � dire. Cette aga�ante sensation de r�p�tition qui fait que je tronque mes phrases m'emp�chent d'aller en profondeur. Allons y � la mani�re minimaliste, dans ce cas. Que je hais ce style d'�criture... Pour moi, cela fait plus montre d'une pr�tentieuse paresse mentale que d'une recherche de style v�ritable. Mais enfin. Jacques Poulin (auteur abhorr�!) me fustigerait probablement de ces d�clarations. Mais c'est pas de ma faute, si ce qu'il �crit est plat, insipide, ordinaire, sans motifs, sans int�r�t, sans originalit�. Enfin, qu'est-ce que je disais? Ah oui! Mon �tat d'esprit en concentr� (25% de vrai jus).
Je suis d�sillusionn�e. Je n'ai envie de rien. Tout tourne en rond. Moi de m�me. L'avenir est une chim�re. Il n'y a que le pr�sent qui se r�p�te. Continuellement. Dans un �ternel retour. Comme dirait Nietzsche. Que je n'aime pas. Retournous au principal. Donc. Plus rien ne me fait de l'attrait. J'ai le sentiment d'une inutilit� profonde. Elle s'impr�gne dans chacun de mes gestes. Ma vie se passe en surface. Elle est exempte de sens. Le sens m'a fuie. Je n'ai plus d'ambition. Plus de position. Plus d'id�es. L'int�r�t s'enfuit � tire d'aile. Je ne trouve plus rien � quoi m'accrocher. Mes responsabilit�s me semblent ext�rieures � moi. Qu'importe l'�cole? Qu'importe l'avis arbitraire et subjectif sur mon intelligence d'un individu qui croit d�tenir le calice de la v�rit� absolue parce qu'il a fait trois ans de bac? Qu'importe ces r�sultats, si l�g�rement calcul�s, qui devraient d�terminer ma comp�tence? Et cela fait que je baigne dans le n�ant. Rien. Rien qui �veille les flames de la passion. Rien qui stimule le torrent de la pens�e. Rien qui fasse �clorent mes doux et puissants sentiments. Qui attendent. En se languissant. L'occasion de se r�v�ler. De trouver une cause � leur existence. Mais qui est digne d'une telle implication de mon �tre? Tous les �lus se sont r�v�l�s incapables, ou d�sint�ress�s. La si rare �lite!
Oui, Mr Y D, nous sommes seuls. Certains sont capables de tromper leurs solitude profonde, la connection jamais �prouv�e de leur individu � un autre, dans des petits jeu sociaux futiles, dans des manifestations d'esprit gr�gaire d�solantes. Les autres croupissent, car rien n'enclenchent leurs r�actions. Il n'y a pas d'absolu, bien s�r. J'imagine que nous nous mentons tous en un temps, et d�sesp�rons dans l'autre. Disons que les proportions dans mon cas accusent fortement la deuxi�me option.
Revennons dans le monde concret, rationnel et insensible � la qu�te de sens. T ne veut plus m'�crire. Il dit qu'il n'a plus le go�t de "sortir". Dans le sens de faire l'effort de s'extrovertir pour une autre que sa pr�cieuse personne. Comme quoi, mes suppositions qu'il �tait un �gocentrique accompli se r�v�lent exactes. Salopaaaaaaaaard...
Voil� tout.
-L